D’après des informations rapportées par le journal Ouest France, le footballeur Ismaël Bangoura, ancien attaquant du FC Nantes et du Mans, a été reconnu coupable d’escroquerie, vendredi 19 octobre, par le tribunal correctionnel du Mans.
Entre 2012 et 2016, l’attaquant guinéen Ismaël Bangoura, 33 ans, évoluait au sein du FC Nantes. Au terme de son contrat, le joueur, domicilié dans la Sarthe, s’est inscrit à Pôle emploi en vue de bénéficier de l’allocation-chômage.
L’attaquant a par la suite intégré l’équipe saoudienne Al-Raed, sans en informer l’organisme. Il continuait ainsi de bénéficier des prestations de Pôle Emploi, en sus de son salaire de footballeur. Entre mars 2016 et mars 2018, le joueur a ainsi perçu 141 000 € d’allocations-chômage. Lors des entretiens de suivi, il se déclarait en recherche d’emploi.
En février 2018, le service anti-fraude de Pôle emploi découvre le pot aux roses et porte plainte contre Ismaël Bangoura.
Six mois avec sursis
L’intéressé prétend avoir exercé en Arabie Saoudite à titre « bénévole », en qualité d’amateur. Une version qui n’a pas convaincu les enquêteurs. Et pour cause, en 2016, la presse relatait le transfert de l’attaquant nantais vers le club Al-Raed. Des photos le présentaient en pleine action, au cours d’un match de ligue professionnelle en Arabie Saoudite.
Ismaël Bangoura a été jugé, vendredi 19 octobre, par le tribunal correctionnel du Mans, en son absence. Il devait répondre des chefs de fraude et d’escroquerie. Le ministère public a dénoncé un dossier« choquant ». « Avec de tels revenus, un footballeur a-t-il besoin d’arrondir ses fins de mois au préjudice d’un organisme public ? », s’est indigné le procureur.
Selon l’avocat du sportif, aucun contrat professionnel homologué par la Fédération internationale de football n’a été versé au dossier. « Ce joueur se considérait comme un amateur titularisé » a déclaré maître De La Taste. L’avocat a plaidé la relaxe de son client du chef d’escroquerie.
À l’issue de l’audience, Ismaël Bangoura a été jugé coupable d’escroquerie. Il écope de six mois de prison avec sursis. Il devra verser 131.487 € à Pôle emploi. Sa résidence sarthoise fait l’objet d’une saisie.