Conakry- Devant le juge Ibrahima kalil Diakité ce lundi 19 novembre 2018 au tribunal de première instance de Dixinn, il a été question d’entrée de soumettre Mohamed Diallo  alias junior,  l’accusé célèbre dans ces doubles meurtres de l’ex- directrice du trésor public et Paul Temple à l’interrogatoire.

A la barre cet après-midi, Junior rejette catégoriquement  les accusations retenues à sa charge.

Poursuivi avec 12 autres personnes pour  association de malfaiteurs, vol à main armée, assassinat et tentative d’assassinat suivant les articles 784,785,786 et autres du code pénal guinéen, Junior s’est inscrit dans une posture d’abnégation totale tout au long de l’audience.

Niant les faits, il professe sans langue de bois, qu’il était à la tête d’un projet intitulé ASTC entendre Association pour la Sécurité Territoriale de Conakry qui avait pour mission de lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes en République de Guinée qui l’a mis dans cette embrouille.  » J’ai eu le savoir et la force depuis la Sierra Leone de travailler pour mon pays mais, j’ai vite compris qu’il y avait des responsables de mauvaise volonté dans le gouvernement qui ne voudraient pas que mon projet prenne de l’ampleur. « 

Pour cet accusé, son arrestation c’est juste un complot monté pour l’éliminer physiquement car, il n’est pour rien dans ce chef d’accusation qui parle de l’assassinat de madame Boiro et de Paul Temple Cole.

Au cours de cette audition, l’accusé ne s’est pas gêné de faire certaines révélations concernant  le fiasco de son projet. Des révélations qui touchent  les généraux Ibrahima Baldé et Garé. » Quand j’ai été intercepté à Kipé par la police dans les environs de 22 heures, j’ai appelé General Baldé qui m’a dit, tu ne vas pas quitter Où tu es, on va t’accompagner jusqu’en Sierra Leone et si tu reviens tu vas le regretter. De la Sierra Leone, je me suis décidé de revenir en Guinée. »

Autre chose sur laquelle s’est prononcé Junior, ce sont les violences et tueries qu’abrite la route le prince ces derniers temps, ce qu’il dit avoir déjà senti avant son embastillement à la maison centrale de Conakry.  » les tueries effectuées sur l’axe, ce n’est ni l’opposition, ni la mouvance. C’est un clan qui le fait pour des intérêts égoïstes. »

Après cette série de questions, le tribunal renvoi l’affaire le lundi 26 novembre prochain pour la suite des débats contradictoires entre les différentes parties au procès.

Pour maguineeinfos.com,

Mohamed Bah