CONAKRY- Après avoir entendu les accusés de ce double meurtre de l’ex Directrice du trésor public et Paul Temple, il était question ce lundi 03 décembre 2018 d’observer les témoignage des faits de braquages et autres qui impliqueraient Junior et son rang d’accusés dans cette affaire de vol à main armée, assassinat et tentative d’assassinat et de détention illégale d’armes de guerre.
Pendant cette audience au tribunal de première instance de Dixinn, Abdoulaye Sylla a été le seul témoin appelé à la barre pour être entendu. Tout de suite, il a expliqué au tribunal l’attaque dont il a été victime au carrefour Dadis à Lambanyi, une attaque perpétrée selon lui et les avocats de la partie civile par certains des accusés du dossier Boiro. «J’ai déposé un passager au carrefour Dadis, le temps pour moi de quitter la chaussée et chercher à bien garer, les assaillants sont venus de partout monter dans ma voiture me braquant l’arme, j’étais tellement surpris que je n’ai pas eu le temps de les dévisager et
ils m’ont même blessé à la main avant de partir avec le véhicule administratif Pick up hellix. »
La partie civile avait pour décision de faire entendre tous les témoins des faits similaires pouvant servir de preuve pour la manifestation de la vérité. Mais un revirement de 360 degrés du parquet conduit par monsieur Ibrahima kalil Diakité président du tribunal et ses assesseurs de se concerter avant de juger inopportune la comparution des témoins et renvoyer l’affaire au 10 décembre prochain pour réquisition du ministère public et la plaidoirie des avocats.
Une décision qui rend furieux Me Lancinet Sylla un des avocats demandeurs. Selon lui, quelque chose serait caché derrière cette décision du tribunal.
« la partie civile est choquée par la décision du tribunal passant outre la comparution des témoins. Et pourtant, il s’agit des témoins qui ont été régulièrement cités conformément à l’article 390 du code de procédure pénale, à-t-on peur de quoi? Ce sont des témoins qui ont été cités ici par les prévenus près d’une centaine de fois. Pourquoi on ne veut pas les entendre, qu’est-ce qu’on cache ? ». S’interroge Me Lancinet
Comme toujours, quelques officiers de la police judiciaire, hauts cadres de l’armée sont souvent cités dans cette affaire mais ne sont jamais demandés à comparaître. Un sujet sur lequel me Jean baptiste avocat de la défense n’a pas voulu faire de commentaires tout en revenant sur la comparution des témoins. «Moi j’ai tout simplement rappelé l’article 494 du code de procédure pénale qui indique clairement que la partie civile qui a été régulièrement citée et qui ne comparaît pas est considérée comme avoir dégusté de sa constitution de partie civile raison pour laquelle j’ai demandé au tribunal de tirer toutes les conséquences liées à une telle absence » Précise Me Sylla
Pour maguineeinfos.com ;
Mohamed Bah