La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), a célébré son 70ème anniversaire d’existence ce lundi, 10 décembre 2018 en Guinée. Cette cérémonie qui s’est tenue au palais du peuple, a connu la présence des observateurs des Droits Humains, et les représentations de certains membres de l’autorité notamment le ministre de la jeunesse et de l’emploi jeune et celui de la justice, Me Check Sacko.
Tout d’abord, les organisations de défense des Droits Humains ont reconnu de la part du gouvernement, d’énormes défis consentis en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Ces défis s’expliquent par la mise en place du comité des droits de l’homme et des mesures législatives et réglementaires des actions opérationnelles. Mais par la suite, ces acteurs n’ont pas manqué de fustiger le fait de ne pas diligenter des enquêtes sérieuses sur les cas de violence causées par les forces de l’ordre et d’autres acteurs au cours des manifestations politiques et sociales.
Mais également, soulignent-ils, les cas de tueries d’au moins 16 personnes lors des manifestations liées aux contestations des élections locales, le refus des autorités d’interdire toute manifestation politique ou sociale et le faite d’associer l’armée dans le maintien de l’ordre qui, d’après eux, reste une violation de la constitution guinéenne. Et ce n’est pas tout. Le Président par intérim de l’organisation guinéenne de défense des droits humains lui, a parlé du retard du procès sur les massacres du 28 septembre 2009, bien que le comité de pilotage pour la tenue du procès soit déjà mis en place.
«Cet acte est a salué mais, la matérialisation et l’engagement des autorités en faveur de la constitution d’un Etat de droit reste assez faible», a indiqué El hadj Malal Diallo.
Pointé du doigt par ces acteurs de défense des droits humains pour la cause de n’avoir pas fait grande chose quant au respect des droits de l’homme en Guinée, le ministre de la justice et gardes des sceaux, tout en exprimant au nom du gouvernement avance: «Beaucoup de réformes sur la promotion et la protection des droits humains en République de Guinée ont été entreprises par les autorités. Tout de même, il y a des apprentis sorciers qui mettent l’huile sur le feu qu’il faut dénicher pour ne pas que les citoyens moyens soient victimes de l’injustice et du non-respect de leurs droits», s’est défendus le ministre de la justice. Poursuivant, le numéro 1 du département de la justice guinéenne, n’a pas manqué de promesses: « Dans les mois à venir, le gouvernement avec les députés et les institutions du pays, vont procéder à l’adoption d’une série de lois parmi lesquelles, le code civil, celui portant sur la protection des droits de l’enfant, mais aussi des handicapés.»
Toujours dans sa posture de défense, Me Check Sacko a dit qu’il s’avère nécessaire que le dialogue soit un élément clé entre les syndicats des enseignants en grève et le gouvernement afin de faciliter une meilleure formation des jeunes guinéens, futurs cadres du pays.
Pour rappel, le 10 décembre de chaque année, est réservé pour cette fête internationale allant dans le sens de la protection des Droits Humains.
Pour maguineeinfos.com;
Sâa Robert Koundouno