CONAKRY- En s’adressant à la population pour les souhaits du nouvel an, Dr Ibrahima Kassory Fafona a abordé plusieurs sujets lors de l’émission diffusée hier sur les ondes de la RTG. Au menu, les questions économiques, de développements, les projets futurs et autres. Mais parlant du cas précis de cette crise qui mine le secteur éducatif depuis des mois, le Premier ministre a été clair en affirmant que c’est un sujet difficile dans la mesure où l’Etat fait face à certaines difficultés qui ne lui permettent pas d’allouer des ressources conformément à la demande du SLECG.

Lors de cette émission, Dr Kassory Fofana a demandé aux interlocuteurs pour qu’ils comprennent que dans une telle situation, c’est sauf si l’on est irresponsable car, selon lui, il n’est pas possible de changer au cours de la session 2018-2019, ces niveaux de salaire. Au risque poursuit-il, couper la Guinée de l’aide internationale.

Pour lui, ceux qui croient que le gouvernement refuse de négocier, ce n’est pas vrai mais sauf qu’une autre augmentation n’est pas possible. Poursuivant, le PM insiste que: «On ne peut pas le faire car, le programme national de développement économique et social, est soutenu au minimum, à hauteur de 30% par la communauté internationale. Donc, on n’est pas libre de décider comme on veut. Quand on a décidé, en début d’année, d’augmenter des 40%, le programme a été suspendu avec Washington et les conséquences ont été dramatiques pour la Guinée. Il a fallu beaucoup d’efforts du président de la République, du gouvernement de l’époque pour mener un plaidoyer consistant pour ramener un recadrage du programme», a fait savoir Kassory.

Appelant les enseignants à une responsabilité sociale et sociétale, le premier ministre a demandé aux syndicats de suspendre les mouvements de grèves afin de passer à la négociation pour une sortie de crise. Il a insisté tout de même, que l’exigence du SLECG constitue une situation de non-faisabilité et a invité leurs interlocuteurs à comprendre la vraie réalité des choses.

Pendant que le SLECG tient sur une éventuelle augmentation de salaire sur les 40% déjà obtenu, Kassory Fofana lui, continue son raisonnement en comparant cette situation des enseignants guinéens aux autres à travers le monde. «Il n’y a pas d’exemple dans le monde, où une augmentation de 40% est intervenue pour tous les fonctionnaires et qu’à la même année, on demande encore d’autres augmentations», confie Monsieur Fofana.

Alors, l’on se demande à quand la fin de ce bras de fer entre le gouvernement et le SLEG, pendant que la majorité des enfants continuent à chômer et le pays lui, court vers une année blanche, aux dires de certains spécialistes?

Pour maguinreinfos.com ;

Sâa Robert Koundouno