Durant deux jours (14 et 15 décembre 2018), les acteurs du secteur minier guinéen regroupés au cours d’une retraite annuelle à Kindia, ont présentés les résultats issus des travaux de finalisation des documents de planification mais également, ces acteurs ont fait le bilan de l’année écoulée.
La sempiternelle question de l’impact des actions minières sur la vie et l’économie des collectivités, a été l’un des défis soulevés au cours de cette retraite.
Au centre des préoccupations du chef de l’Etat ces derniers temps, la promotion du contenu local a été l’un des points forts débattus et analysés au cours de cette retraite annuelle dans la ville des agrumes. Les acteurs du secteur, cadres du ministère des mines et investisseurs, ont mis l’occasion à profit pour faire une revue de l’ensemble des politiques et initiatives vivant à positiver l’impact des activités minières sur les collectivités et leurs conditions de vie. Pour le ministre des mines, le gouvernement a déjà commencé à travailler sur la question à travers l’adoption de la politique de promotion de ce contenu local. Un contenu qui prévoyait la mise en place d’une bourse de sous-traitance nationale déjà lancée. Abdoulaye MAGASSOUBA a également souligné la création du fond de développement économique local pour le financement des activités bénéfiques aux collectivités. Toutefois, le ministre reconnait que les efforts doivent être redoublés pour espérer réduire considérablement l’impact négatif des activités minières sur les populations guinéennes.
Présent à la cérémonie de clôture, le préfet de Kindia N’Fanssoumane TOURE, a signalé aux différents participants la précarité dans laquelle les populations des zones minières continuent de vivre. Il prône plus de ressources pour ces collectivités décentralisées pour « faire reculer la pauvreté ».
Malgré son apport à 80% aux recettes d’exportation et à 22% aux produits intérieurs bruts, le secteur minier ne doit pas être selon le ministre, la seule préoccupation des populations guinéennes. L’accent doit être mis sur l’agriculture gage d’un développement durable souligne Abdoulaye MAGASSOUBA.
Dans les recommandations de ces trois jours d’activités, les participants venus de plusieurs localités de la Guinée, n’ont pas manqué d’insister sur cette problématique environnementale. Ils espèrent notamment des moyens plus innovants de recherche géologique.
Pour maguineeinfos.com;
Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia