CONAKRY- Alors que la crise qui assaille le secteur éducatif a atteint ses 2 mois 15 jours, les protagonistes, gouvernement et Syndicat Libre des Enseignants de Guinée SLECG, n’ont pas encore conjugué le même verbe. Lors de leur Assemblée extraordinaire de ce mercredi 19 décembre à leur siège, les membres du SLECG par la voix de son secrétaire générale Oumar Tounkara, restent catégorique quant à la position qu’ils défendent depuis. Ils font néanmoins croire qu’il y a bien parmi eux, les traites qui n’ont pour ultime combat que, trahir la cause des enseignants.

Venus de différentes communes et préfectures de la Guinée, ils restent tous déterminés afin d’atteindre leur objectif. Dans la foulée, des slogans comme: à bas la crainte, le mensonge, des menteurs et menteuses. vivre la vérité, vivre les enseignantes et enseignants, nous sortirons vainqueur, ont été entonné. «A certains moments il faut certaines décisions car, l’heure est grave et le moment de recule n’est plus au rendez-vous. La vérité est chère ainsi que l’amitié. Mais la vérité est plus chère que l’amitié. Si la grève est observée depuis le 03 octobre, il faut que nous l’observions jusqu’à satisfaction», a laissé entendre Monsieur Tounkara, l’adjoint d’Aboubacar Soumah.

Pour Tounkara, il est inadmissible qu’un enseignant ou enseignante prenne part à une quelconque assemblée tout en criant  » qu’ensemble nous vaincrons » et, part en classe pour donner cours. Ou encore ceux qui font semblant de se faire occuper à la maison sont également des traites. «Nous devons faire beaucoup attention car notre organisation est plein de menteurs et de menteuses qui, pour se faire plaire, demandent de l’impossible. Encore une fois, nous devons être vigilants, engagés, déterminés pour qu’aucune faille ne puisse être constatée dans nos rangs. Pour cela, il faudrait qu’entre nous, que chacun puisse distinguer le vrai du faux et également du vraisemblable», demande à ses paires.

Pour le Syndicat Libre des Enseignants de Guinée SLECG, malgré les menaces, les intimidations, les gèles de salaires, les cas de morts de 6 enseignants depuis cette grève, l’ouverture des négociations souhaitées par le gouvernement, la question d’une suspension de grève sans pour autant obtenir quelque chose, serait de faire le baptême d’un enfant sans les beaux-parents.

Donc pour eux, cette suspension n’est plus d’actualité car disent-ils, la confiance n’est plus de la part du gouvernement. «Lorsque tu as été trompé une à deux jusqu’à cinq fois et que tu acceptes d’être victime pour une sixième et septième fois, c’est que tu es simplement un imbécile», lance le philosophe de formation.

Pour arriver à leurs fins, Tounkara demande à l’ensemble des Enseignants, d’accepter de souffrir afin d’être heureux. Car fait-il savoir, qu’il voit déjà la réussite de cette grève suite à l’implication massive des femmes.

Pour maguineeinfos.com;

Sâa Robert Koundouno