Lors d’une conférence qu’ils ont animée ce mercredi 26 décembre 2018, les présidents des associations de presse (Aguipel, Agépi et Urtelgui, l’UFP), ont annoncé que ce retard pourrait entraîner la fermeture de la maison commune des journalistes située à Coléah, commune de Matam.
Malgré les multiples interpellations faites par les organisations de presse à l’endroit des autorités, l’acquisition de cette subvention qui relève de la loi organique est loin de voir jour encore.
« Surement, c’est un oubli de la part des autorités compte tenu des problèmes. Et si c’est cela, alors ont leur rappelle pour qu’ils nous payent puisque c’est notre droit et on ne quémande non plus », déclare Ibrahim Koné, Président de l’Union de la Presse Francophone l’UFP session Guinée.
Pour lui, que ce soit d’autre présidence ou celle du professeur Alpha Condé, aucune décision allant dans le sens de la suppression de cette subvention ne peut être possible : «Lorsqu’on a été démocratiquement élu et juré sur ces lois, il faut alors les respecter. Aujourd’hui le président ne peut pas décider de supprimer cette subvention sans donner des explications car il a juré devant la loi sur cette question de subvention. Je ne crois pas si nous allons arriver là-bas », souhaite M. Koné.
Par conséquent, le non payement ou le retard dans le payement des subventions ne reste pas sans conséquence. : «C’est une loi qui garantit le payement de la subvention à la presse privée guinéenne, et c’est dans ça qu’il faut faire fonctionner les rédactions et avoir une maison de presse de valeur. Aujourd’hui, lorsque vous allez dans les pays de la sous-région comme au Sénégal, en Côte d’Ivoire au Mali, vous trouverez des maisons de presse digne de nom qui ont été construite par leurs Etats à travers le contribuable. Mais en Guinée ont est incapable d’avoir une maison pour la presse car cette cour que nous occupons, appartient à un particulier et qui a été louée », fait-il savoir.
Comparativement aux subventions que reçoivent certains pays limitrophes de la Guinée ce responsable de l’UFP pense que c’est un recul pour la démocratie guinéenne. C’est pourquoi il termine en disant que cette subvention annuellement payée ne peut pas être remise en cause.
Rappelons que, aux dires de ces responsables, cette subvention connaîtra une baisse au titre de l’année 2019. Cependant jusque-là, la presse guinéenne n’a toujours pas perçu celle de l’année 2018, pendant qu’il ne reste exactement que cinq jours.
Sâa Robert Koundouno