CONAKRY- L’incompréhension refait surface entre le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et sa centrale mère l’union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) face à la situation acerbe que traversent les enseignants depuis près de trois mois. Une situation qui s’ouvre bien évidemment sur la crise qui flagelle depuis des années le secteur de l’éducation. Lors d’une rencontre d’échange improvisée ce vendredi, 28 décembre dans les locaux de l’union syndicale des travailleurs de Guinée, tout a basculé prématurément entre les leaders de la centrale mère et ses affiliées notamment le slecg d’Aboubacar Soumah.

Pendant les échanges, il a été dicté que si toute fois le gouvernement ne se prête pas aux exigences des enseignants qui renvoient à une augmentation salariale, les fédérations affiliées à L’USTG associeront leurs images à l’observation du mot d’ordre de grève lancé en octobre dernier par le slecg. Dans le feu de l’action, un revirement de 360 degrés des enseignants gâche la fête. De leurs avis, ces 30 jours sont longs pour que les fédérations embrassent le mouvement car, trois jours seront suffisant pour proroger le mot d’ordre de grève à d’autres structures syndicales insiste Amara Mansa Doumbouya, membre du slecg. «On s’attendait à trois jours ou une semaine d’avertissement, donc on est pas pour cette idée et nous allons nous faire entendre d’une manière ou d’une autre, car les 40% ont été obtenus sans L’USTG.» Des quiproquos qui obligent finalement un retour dans la salle de discussions pour sceller le compromis entre les différentes parties.

Au sortir de ces discussions chaudes, le secrétaire général de L’USTG promet de s’inscrire sur la liste du slecg pour mener à bout le combat. Une manière d’amener le gouvernement à ouvrir la brèche de négociation pour promouvoir l’avenir des huit millions comme salaire de base pour les enseignants. «Ce délai peut être restreint dès l’instant, des actes de radiation seront posés et toutes les fédérations affiliées à L’USTG seront debout pour dire non  à ces comportements  contraires à la loi. Ça peut être dans les 24,48 ou 72 heures qui suivront.»

Le secrétaire général de L’USTG s’est aussi intéressé  sous un autre angle à la diminution par le gouvernement du prix du carburant à la pompe. Ce qu’il qualifie d’ailleurs de regrettable. «Au moment où on montait à 10000 francs guinéens, le prix du baril était supérieur à 50 dollars. Aujourd’hui, nous sommes entre 40 et 43 dollars. Le prix du litre à la pompe, devrait être vendu entre 7 à 7500  francs guinéens. Nous nous attendions à une baisse minimale de 2000 fg mais une réduction de 500 fg est une moquerie pour la population.»

Pour maguineeinfos.com;

Kadi Soumah