Ce verdict tombe après tant d’attentes pour savoir ce qu’allait dire le Droit dans ce dossier qui citait Moussa Yero BAH journaliste du groupe Hadafo médias de par devant le juge Thierno Souleymane BARRY pour diffamation par voie de presse. Un procès annoncé depuis des mois cela avec une lenteur au départ vu les exceptions d’inconstitutionnalité soulevées par les avocats en charge de la défense de la journaliste. 1 million de franc guinéen d’amende et 25 millions au titre de dommages et intérêts pour la réparation du préjudice causé, voilà la peine que prononce enfin le tribunal de première instance de Dixinn ce jeudi 3 janvier 2019, malgré que dans les plaidoiries, la partie civile avait demandé plus gros que ça.
Au sortir donc de ce verdict, l’avocat de la partie civile se dit partiellement satisfait de la décision du juge vu que la condamnation qui renvoie à la publication d’excuse dans dix journaux de la place qu’il a demandée lors de ses plaidoiries n’a pas été prise en compte. «Nous sommes partiellement satisfait de la décision qui vient d’être rendue par le tribunal, à l’audience des plaidoiries et réquisition, nous avions sollicité la condamnation de la prévenue au paiement de la somme de 500 millions de francs guinéens et de la publication de la décision intervenue dans dix médias de large diffusion mais très malheureusement le tribunal n’a fait que retenir Moussa Yero dans les liens de la culpabilité pour une amende d’un million et de 25 millions pour dommages et intérêts. Nous allons nous concerter les minutes qui vont suivre avec notre client pour évaluer la décision et juger de l’opportunité de relever un recours éventuel.» Précise Maitre Pépé Antoine LAMAH.
Dans le rang de la défense, l’indignation face à cette décision prend le contrôle de tout. A l’en croire, tout a été dit dans cette affaire sauf le Droit et c’est raison pour laquelle, elle compte interjeter appel avant l’expiration du délai. «Encore une fois, j’exprime toute mon indignation par rapport à la décision rendue parce que tout le monde est témoin. Tout au long de l’audience, il n’a pas été établi à l’encontre de madame Moussa Yero BAH qu’elle s’est rendue coupable de diffamation, nous en avons fait assez les démonstrations au tribunal mais très malheureusement, elle vient d’être condamnée. Nous nous sommes respectueux de la loi et nous allons nous retrouver avec notre cliente pour déposer une lettre d’appel parce que nous estimons que le tribunal a fait une mauvaise appréciation des faits pour aboutir à cette condamnation.» Commente Maitre Labila Michel Sonomo un des avocats de la défense.
La journaliste et ses conseils ont donc un délai de 15 jours pour interjeter appel afin de savoir davantage s’il y aura un rétropédalage dans cette affaire de diffamation par voie de presse.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah