CONAKRY- C’était bien ce jeudi 10 janvier 2019 au siège du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) étaient encore fortement mobilisés pour les enseignants grévistes pour regretter et dénoncer le comportement du gouvernement dans la signature du protocole d’accord entre les deux parties. Un protocole qui a pour mission de trouver un moyen pour la sortie de crise tant annoncée.
Malheureusement, la journée a été acerbe hier pour ces hommes de craie qui pensaient du lourd pour enfin donner un sens et une bonne direction aux points de revendications face auxquels l’Etat ne trouve toujours pas d’intérêt. Mais qu’est ce qui a d’ailleurs fait chavirer la signature de protocole d’accord annoncée en sirène et en fanfare? Une question qui trouve sa réponse dans les propositions du gouvernement concernant la modification de certaines parties du protocole.
Des modifications qui incluent l’inexistence du mot d’ordre de grève à l’approche des examens nationaux en terre guinéenne. Une attitude qui ne rassure pas les enseignants qui n’ont pas tardé à rebrousser chemin. «Le gouvernement avait voulu introduire une phrase dans le libellé du texte. Une phrase qui demandait qu’il n’y est de grève à l’approche des examens. Nous avons dit que cette phrase ne mérite pas d’être insérée dans le protocole parce que, si elle est inscrite, cela dénote que le gouvernement n’est pas prêt à respecter ses engagements. C’est donc la raison pour laquelle nous avons dit ne pas être prêts à signer.» Fait savoir Aboubacar Soumah, Secrétaire général de ladite structure syndicale.
Après l’observation de ce fiasco hier au palais du peuple, il a été dicté par les responsables syndicaux d’improviser des marches de protestation ce jeudi 10 janvier sur toute l’étendue du territoire. Mais un appel à la dernière minute du ministre médiateur dans cette affaire de sortie de crise de surseoir la marche. Selon Aboubacar Soumah, Tibou Camara lui avait appelé sous prétexte qu’une rencontre entre les deux parties devrait surgir pour promouvoir l’avenir du protocole d’accord soumis depuis trois jours à une signature. «Nous avons demandé aujourd’hui à tous les enseignants à tous les niveaux et dans toutes les préfectures de procéder à une marche et ce matin, j’étais en route pour les grandes gueules où j’étais invité et à côté j’ai été appelé par le ministre Tibou Camara qui m’a dit de renoncer à cette émission sous prétexte que le texte est déjà prêt pour la signature. Je lui ai dit non et après ils ont brouillé l’onde.» s’étonne-t-il.
Aux dernières nouvelles, le secrétaire général du slecg et le reste des enseignants attendent encore si toute fois quelque chose de potable pourrait bien surgir de l’appel du gouvernement pour une signature de protocole.
Mais en entendant, ils décident de ne pas poursuivre le calvaire journalier comme ce fut le cas d’hier au palais du peuple.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah