CONAKRY- Représentés en martyrs au niveau de l’échangeur du Moussoudougou, les graffitis du premier président guinéen Ahmed Sekou Touré et celui de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela ont été victimes d’un sabotage en plein visage avec la peinture rouge sur les yeux et le nez pour des raisons que nous ignorons.
Une attitude qui parait pour beaucoup d’observateurs incivique, qui n’est pas conforme aux sentiments et aux obligations d’un bon citoyen. «C’est triste qu’en Guinée, on fasse une mauvaise lecture des héros de notre histoire. Ils (héros) ont eu certes, de bons côtés et de mauvais aussi, mais on ne doit pas seulement le mauvais côté pour faire du mal aux guinéens et aux morts. Je pense qu’en tant que guinéen, nous devons conjuguer le même verbe et éviter ce qui peut nous diviser. Notre pays est une grande nation. C’est pourquoi, le passé ne doit pas être un fardeau pour nous, mais plutôt une solution pour apprendre d’hier, vivre aujourd’hui et espérer pour un lendemain meilleur. Ceux qui ont fait ça, on fait à la Guinée et à eux-mêmes.» S’insurge Soninké Diané, un des membres fondateurs du mouvement sekhoutoureiste au micro de votre site d’information le www.maguineeinfos.com.
On se rappelle encore de l’événement Conakry capitale mondiale du livre, un événement qui avait, au-delà du livre, cherché à rendre hommages aux grands hommes du continent africain à l’image de cette statue qui porte la caricature du défunt président sud-africain, le feu Nelson Mandela, l’icône de la paix.
Pour le moment, l’auteur de ce comportement incivique n’est toujours pas connu par le grand public. Encore moins, nous ignorons le motif de cet acte. «S’il faut s’en prendre à l’un des grands symboles de l’Afrique, c’est de s’en prendre à soi-même ou son histoire. C’est malheureux, même si on ne sait qui l’a fait, mais je pense que ceux-là ne participent pas à la construction de la Guinée, ils veulent prendre la Guinée en otage à cause d’une portion de son passé alors que cette portion de notre histoire fait la fierté de la Guinée en Afrique et dans le monde.» Rajoute l’activiste avec un ton furieux.
Mohamed Bah pour maguineeinfos.com