CONAKRY- La salve de critiques a pris le dessus de tout dans le discours du chef de file de l’opposition lors de l’Assemblée générale de sa formation politique malgré qu’il n’y a pas eu assez de changements dans les gestes et faits. Réunis au siège de l’union des forces démocratiques de Guinée ce samedi, 12 janvier, Cellou Dalein Diallo et ses cadres ont soumis la gouvernance d’Alpha Condé à une autopsie monotone et critique qui s’ouvre sur la gestion selon eux éhontée de la chose publique.
C’est raison pour laquelle d’ailleurs pour arriver au bout de ce tonnerre d’indignation que surgit la colère affligée à la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée nationale guinéenne par le président de la République. Ce qui n’a pas tardé à susciter un appel à la mobilisation pour contrecarrer l’élan du chef de l’Etat. « Il faut que vous vous mobilisez! Les défis sont nombreux. 2019 et 2020 ne seront pas des années de repos pour l’opposition républicaine car il faut que vous soyez prêts à affronter Alpha condé cela par tous les moyens légaux. Actuellement il se permet tout, vous avez suivi, il commence le glissement en prorogeant le mandat de l’Assemblée nationale. Il a créé les conditions du glissement parce qu’il a refusé de mettre la CENI en place au moment où c’était important et indiqué dans l’accord d’octobre 2016. La commission électorale nationale indépendante devrait être mise en place lors de la session de loi de 2017 mais il a refusé. Il faut pas le laisser faire ce qu’il veut. Sinon il va assassiner la démocratie dans notre pays. Alpha est capable de le faire.» Soutient le président de la principale formation politique de l’opposition guinéenne.
Déjà, le président de L’UFDG appelle ses militants et sympathisants à une mobilisation pour une éventuelle descente dans les rues du pays dans les jours à venir. Certes il n’y a pas de précision encore en termes de date pour braver l’interdiction par le gouvernement, toute manifestation sur l’ensemble du territoire national mais pour assouvir ces revendications, les cadres de L’UFDG comptent épouser de nouvelles stratégies pour se faire entendre avant que la constitution ne soit enterrée. «Vous savez, Alpha Condé a accordé l’impunité à ceux qui tuent lors des manifestations et encouragé les gens à tuer. En 2018, on a perdu plus de 20 citoyens arrachés à notre affection et celle de leurs familles. Des personnes qui ont été tirées à bout portant pendant les manifestations qui, comme les autres avant elles, n’auront pas droit à la justice et pourtant c’est notre gouvernement qui avait la charge de diligenter des enquêtes pour appréhender et déférer devant les tribunaux les auteurs de ces crimes. L’impunité encourage la récidive. Nous devons nous mobiliser pour reprendre les manifestations, on ne peut pas accepter qu’on interdise la manifestation qui est une partie importante de notre constitution. Le gouvernement n’a pas le droit de le faire mais il le fait impunément et nous n’allons plus tolérer ça.» Insiste t-il.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah