Après que la grève des enseignants ait durée trois mois, le SLECG et le gouvernement ont passé à la signature d’un protocole d’accord autour de l’épineuse question sur l’augmentation de salaire à 8 million négociable. Ce  protocole a permis d’une sortie de crise et la reprise totale des cours dans les établissements surtout publics du pays. Au lycée Ahmed Sékou Touré, situé à l’aéroport dans la commune de Matoto, le retour des enseignants grévistes constitue une grande joie. Selon le proviseur dudit lycée, malgré cette absence des instituteurs durant cette grève, cela n’a nullement interrompu l’évolution normale des cours. Cependant, les élèves eux, bien que content du retour tant entendu de leurs titulaires, se sont plaints tout de même à notre micro, le fait d’avoir perdu assez suite à la non maîtrise de certains cours donnés par les contractuels.

A peine reprendre avec leurs élèves, les enseignants titulaires de ce lycée ont coïncidé à  période des compositions au compte du premier trimestre. Pourtant, selon Sidyki Kouyaté, proviseur du lycée Ahmed Sékou Touré, l’absence de ces enseignants grévistes, n’a pas impacté le déroulé normal des cours au sein de son établissement, malgré les menaces, les intimidations, les tentatives de déstabilisations que son école a été victime.

« Depuis le 03 octobre 2018, les cours n’ont jamais été interrompus ici dans notre école et on a toujours résisté. Bien que cette grève ait impactée négativement l’évolution des cours dans certaines écoles, mais chez nous ici, sur les 54 titulaires, seulement 10 étaient en grève. Ce qui veut dire que nous nous n’avons pas sentir le poids de la grève et c’est pour cette raison que nous sommes dans les normes par rapport aux pourcentages d’exécution des programmes. C’est même à cause de tout ça j’ai programmé les compositions qui ont commencé depuis hier », déclare le proviseur.

Tout en poursuivant ses explications, M. Sidyki Kouyaté nous a fait savoir que les 10 enseignants qui étaient en grève ont été valablement remplacés par les contractuels et n’ont eu aucun problème ne doit se poser par rapport à la pratique de la classe.

Si ce premier responsable du lycée a reconnu les efforts consentis par ces jeunes contractuels pour la satisfaction des élèves, la même sonne de cloche ne s’entend cependant pas du côté des apprenants : « Depuis le lundi, nous suivons très bien nos cours. Cela, grâce au retour de nos professeurs titulaires. Je suis très content avec ce retour des titulaires car cela va beaucoup nous parce qu’ils sont plus les plus expérimentés », se félicite Seidouba Camara, élève de la 11eme Sciences Expérimentales avant de témoigner : «  Avec les enseignants contractuels, il y avait des cours que nous ne comprenions pas parce que, d’autres n’étaient pas très bien calés dans la tête. »

Bien que tout semble être bien passé aux dires du proviseur, les enseignant grévistes repris juste deux, constatent déjà des anomalies quant à la compréhension des cours par les élèves : « Les élèves étaient sur leur faim, explication mal donnée, cours mal tenus. Nous sommes obligés de reprendre d’ailleurs à zéro car, il ne faudrait pas escamoter les cours. Mais de bien le faire puisque c’est un problème de formation et de développement », lance l’ex enseignant gréviste, M. Kékoura Sovogui, professeur d’économie au sein de ladite école.

A la question de savoir comment s’y prendre pour attraper le retard des trois bons mois perdu, M. Mohamed Kaba, professeur de français au même lycée, a dit que les dispositions à prendre ont été mentionnées dans le protocole d’accord signé entre le SLECG et le gouvernement. Donc dit-il, qu’ils seront contraints de faire tout afin de  pouvoir épurer le programme de l’année scolaire mais cela bien entendu, en allant jusqu’au mois d’août pour que les élèves soient satisfait et pour que les examens se passent dans les meilleurs conditions.

Néanmoins, malgré la divergence d’idées autour de ce sujet, le proviseur a fait savoir qu’il est  réjoui du retour de ces enseignants grévistes et du dénouement de cette grève. Car poursuit-il, lorsqu’un seul enseignant qui ne va pas à l’école, c’est un de moins.

Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno