Ses prouesses et sa renommée ont fait valoir à Kindia le nom ‘’de ville des agrumes’’. Spécialisé au début dans la recherche sur les fruits, le Centre Régional de Recherches Agricoles de Foulaya (CRRAF) comme on l’appelle aujourd’hui, porte les marques du temps. Un temps au cours duquel le CRRAF a fait la fierté de la Guinée mais aussi de la sous-région ouest africaine. Retour sur l’historique glorieux d’un centre symbole de toute une ville.

Composé de 3 stations de recherche, le CRRAF a été créé en 1946 sous le nom de station centrale de l’institut des fruits et agrumes coloniaux (IFAG). L’une des plus vieilles institutions de recherches fruitières en Afrique de l’ouest, ses travaux qui ont à l’époque portés sur l’amélioration variétale, les techniques culturales, la protection des plantes et le traitement des récoltes, ont permis l’émergence de vastes plantations industrielles de bananes, d’ananas, d’agrumes et de mangues en Guinée. Des résultats qui ont permis au pays d’être l’un des premiers exportateurs de fruits tropicaux notamment la banane (100 mille tonne/an) et l’ananas (55 mille tonne/an) vers l’indépendance en 1958.

Après l’indépendance, L’IFAG a connu de multiples dénominations qui ont aboutis aujourd’hui au CRRAF pour la Guinée maritime. Avec ses centres de Foulaya, Kilissi et Koba, le CRRAF assure les recherches sur les fruits, légumes, l’analyse de laboratoire, l’amélioration des créations variétales et la riziculture de mangrove. Malgré quelques coups de ralenti qu’il a connu dans son parcours à cause entre autres du retrait de la France au lendemain de l’indépendance de la Guinée et des multiples tentatives de reprises, l’actuel centre s’investit avec certains partenaires nationaux et sous régionaux. Tels que le CNRA de la côte d’ivoire, EIER du mali, ISRA du Sénégal, africa Rice, CIRAD et la FAO. Son appui et surtout ses conseils auprès des agriculteurs, planteurs et autres acteurs du monde agricole, continuent de faire de lui un centre de référence. Le financement du CRRAF pour ses différentes activités de recherches, est assuré depuis 2009 par le budget National de Développement (BND). Avec aussi l’apport de la banque mondiale, de l’AFD, du FAO, des projets, organisations paysannes, mais aussi des ressources propres.

Après 73 d’existence, beaucoup de défis s’imposent au CRRAF parmi lesquels  le vieillissement du personnel et la rareté des ressources financières parfois considérables.

Pour maguineeinfos.com;

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia