En Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a été maintenu à la tête du nouveau parti présidentiel, le RHDP. Le stade Félix Houphouët-Boigny accueillait, ce samedi 26 janvier, le premier congrès du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Voulu par le président Alassane Ouattara, le RHDP, parti unifié, rassemble sa formation, le Rassemblement des Républicains (RDR), l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et des personnalités d’autres partis. Lors de son discours, le président Ouattara a maintenu le suspense pour la présidentielle de 2020.

Le congrès a « entériné l’élection » du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, comme président du RHDP, selon une résolution lue devant près de 100 000 personnes rassablées au stade Félix Houphouët-Boigny.

Dans son discours de plus d’une heure, Alassane Ouattara n’a pas retenu ses coups contre son ancien allié, Henri Konan Bédié sans jamais le nommer, l’accusant notamment d’avoir jeté en prison toute la direction du RDR quand il est arrivé au pouvoir, à la mort Félix Houphouët-Boigny en 1993.

Le président Ouattara n’a pas précisé s’il était candidat à sa propre succession lors de la prochaine présidentielle, en 2020. « Je vous donnerai ma réponse l’an prochain », a-t-il répondu à la foule qui scandait « nouveau mandat ». Le chef de l’Etat ivoirien a tenu à souligner que ce sera un nouveau congrès, en 2020, qui désignera le candidat du RHDP à la présidentielle, de façon démocratique.

Ambiance festive

L’ambiance était celle d’un grand événement, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Le stade était archi-plein, des tribunes à la pelouse, avec des dizaines de milliers de militants et sympathisants arborant des couleurs verte et orange de la Côte d’Ivoire.

Le pouvoir a mis le paquet en communication pour ce premier congrès du RHDP… produits dérivés, des pancartes, des affiches, des tee-shirts et des pagnes à l’effigie du président Alassane Ouattara, et bien sûr de Félix Houphouët-Boigny, le père fondateur de la Nation, dont le RHDP se dit l’héritier.

Elu en 2010, puis réélu en 2015, Alassane Ouattara terminera, en 2020, son deuxième mandat. La Constitution, adoptée en 2016, n’autorise pas un troisième mandat, mais il existe une incertitude juridique sur l’application de cette disposition.

RFI