Le protocole d’accord signé le 10 janvier dernier entre le gouvernement et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a abouti à la suspension de la grève qui avait durée trois mois. Cet accord faisait mention sur douze points, parmi lesquels figurait le toilettage du fichier du personnel enseignant de Guinée. Ce point qui devrait connaitre la participation des représentants issus de plusieurs parties même ceux du syndicat national de l’Education. Mais, malheureusement, le syndicat national de l’éducation s’est vu écarté à la dernière minute. Une attitude que Michel Pépé Balamou, secrétaire général de ce syndicat fustige ce lundi à notre micro.
L’assainissement du fichier des enseignants, l’un des points issus du protocole d’accord entre le gouvernement et le SLECG va bientôt démarrer dans les établissements scolaires du pays. Selon ce même accord, plusieurs syndicats qui évoluent dans le système éducatif devraient participer à ce travail. Le Syndicat National de l’Education quat à lui, s’est vu refusé la participation.
« Notre réaction elle est négative d’autant plus que c’est un recensement transversale. Et, lorsqu’un recensement est dit transversal, ça voudrait dire que c’est un recensement qui doit intéresser tous les syndicats qui évoluent au niveau du système éducatif. Nous avons émis le besoin de participation à ce recensement pour apporter une certaine transparence à toutes les étapes du processus de recensement. Alors le SLECG ayant peur de beaucoup de paramètres, n’a pas voulu nous associer et pourtant, il accepte que le gouvernement qui a un pied sur le véhicule et qui a fabriqué et caché ces fictifs travaille avec lui. Donc c’est de l’égoïsme, c’est une querelle d’égos, de leadership tout simplement de la part du SLECG », déplore Michel Pépé.
Pour le Secrétaire de cette autre structure syndicale, tout recensement qui se fera sans eux, sera tout simplement contre eux. Et Si le SLECG, à lui seul dit-il, se donne l’exclusivité dans ce recensement alors que dans le système éducatif il y a plusieurs structures syndicales, fort est à retenir que nous sommes inquiets.
Pourtant, au moment des temps forts de cette grève selon M. Balamou, Aboubacar Soumah lui avait demandé lors d’une de leur assemblée générale, de lui remonter la liste générale de tous les enseignants qui vont en classe. Mais après tout, il se voit mis de côté avec son équipe : « les prochains jours, notre syndicat national de l’Education envisagera de lancer lui aussi, un recensement parallèle. Nous avons déjà un certain nombre de stratégies et je crois que ces stratégies vont être bientôt dévoilées face à la presse. Ce qui reste claire, c’est que nous participerons à ce recensement d’une manière ou d’une autre. Et, la première des stratégies que nous allons entreprendre, c’est de demander à nos Secrétaires généraux des 33 préfectures et des cinq communes de Conakry de recenser tous les enseignants qui sont inscrits auprès du SNE histoire de conformité avec le recensement du SLECG et du gouvernement », termine Michel Pépé Balamou.
Pour maguineeinfos.com;
Barry Bantignel