Au Sénégal, la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle du 24 février commence officiellement ce dimanche. Les cinq candidats en lice, le sortant Macky Sall, Idrissa Seck, Issa Sall, Madicke Niang et Ousmane Sonko ont jusqu’au 22 février, soit deux jours avant le scrutin, pour convaincre.
Au jeu des transferts politiques, c’est, pour le moment, le président Macky Sall qui marque des points et renforce ainsi sa large coalition. Son meilleur coup, c’est le ralliement de l’éternelle opposante Aïssata Tall Sall. Le truculent avocat el Hadj Diouf, souvent en première ligne pour fustiger le pouvoir, rejoint lui aussi le chef de l’Etat. Samuel Sarr, longtemps homme de confiance d’Abdoulaye Wade, ne s’est pas exprimé officiellement mais ses proches affirment qu’il soutient également le président Macky Sall.
Présenté comme l’outsider de l’élection, Idrissa Seck fait désormais équipe avec Malik Gakou qui a vu sa candidature rejetée. L’ancien maire de Dakar, ex-PDS, Pape Diop, s’est affiché à ses côtés, ce vendredi 1er février. Thierno Bocoum, son lieutenant, un temps parti, l’a également rejoint. Et d’autres pourraient suivre.
Troisième candidat en lice : Ousmane Sonko. Décrit comme la comète, l’étoile montante de l’élection, peu de poids lourds politiques gravitent autour de sa candidature.
Lui a passé à la surprise générale l’étape cruciale des parrainages. Madické Niang, du Parti démocratique sénégalais s’est présenté contre l’avis du PDS. Il tente d’en récupérer les électeurs historique à coup de déplacements dans la ville sainte de Touba.
Religion et politique ne sont jamais loin non plus pour Issa Sall. L’homme bénéficie d’une forte adhésion des membres sa confrérie, les Tidianes.
Ce que tout le monde attend désormais, ce sont les choix que feront les deux exclus de cette présidentielle.
A qui Khalifa Sall et Karim Wade vont-ils apporter leur soutien ?
Khalifa Sall a multiplié les rendez-vous à la prison de Rebeuss. Il pourrait apporter son soutien à un candidat qui proposerait une séparation des pouvoirs basée notamment sur l’indépendance de la justice.
Karim Wade n’a fait aucune annonce. Son parti, le PDS, a annoncé, vendredi soir, via communiqué, que son père, l’ex-président Abdoulaye Wade sera de retour au pays, jeudi 7 février.
Les cinq candidats ont 21 jours de campagne pour convaincre avant le premier tour.
RFI