La justice a prononcé près de 1.800 condamnations depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » mi-novembre, qui a été émaillé à plusieurs reprises de violences, a annoncé mardi Édouard Philippe devant l’Assemblée nationale.

Le 7 janvier, le Premier ministre faisait état d' »un millier » de condamnations.

« Depuis le début de ces événements, 1.796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1.422 personnes sont encore en attente de jugement », a énuméré le chef du gouvernement lors de la séance des questions au gouvernement. Il répondait à une question du chef de file des députés MoDem, Patrick Mignola, sur le rétablissement de l’ordre républicain.

En outre « plus de 1.300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt », a-t-il rapporté.

Edouard Philippe a rappelé que 13 personnes avaient été mises en examen pour les dégradations commises autour et à l’intérieur de l’Arc de Triomphe le 1er décembre, et que cinq autres avaient été mises en examen pour l’incendie le même jour de la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay.

Après la prise à partie de policiers motocyclistes par des « gilets jaunes » le 22 décembre sur les Champs-Elysées, il a indiqué qu’une personne avait été interpellée le 31 décembre, mise en examen et placée en détention provisoire le 3 janvier.

Le Premier ministre a appelé, « au-delà de la sanction », « l’ensemble du pays à dire son indignation face à la mise en cause de lieux qui symbolisent notre République et notre démocratie » et « à dire son indignation face aux mises en cause des forces de l’ordre (…) qui assurent la sécurité ».

Il a condamné l’incendie samedi d’un véhicule de la mission antiterroriste Sentinelle. « Qui peut dire que cet acte est en quoi que soit l’expression d’une revendication sociale ? En rien. C’est une attaque grave contre ceux que nous sommes. Elle est condamnable », a-t-il déclaré.

AFP