Ce lundi 18 février était truffé de parades inédites et très colériques dans la plaidoirie des avocats de la défense dans le dossier qui assigne le jeune militant de L’UFDG de par devant le juge Ibrahima kalil Diakité  pour tentative de meurtre et de détention illégale d’arme de guerre. Ne restant que lui pour passer à la phase suivante, Maitre Salifou Beavogui a eu tout le temps possible au tribunal de première instance de Dixinn pour d’abord s’insurger contre l’ouverture tardive et en souffrance  de l’audience avant de s’attaquer de facto à la réquisition du procureur général Sidy Souleymane N’DIAYE qui faisait cas d’une détention criminelle de vingt ans assortie d’une période de sûreté de cinq ans lors de la dernière audience.

Pour l’avocat, cette réquisition est infondée vu qu’aucun scellé n’a été présenté à la barre pour prouver davantage la culpabilité de l’accusé. Revenant sur les faits à la racine, le conseil du jeune grenade affirme avec tout son sérieux que les gendarmes qui ont accusé d’avoir vu grenade les ouvrir le feu au retour de l’enterrement de Mamadou saidou Bah un des gardes rapprochés du chef de file de l’opposition racontent de tout et de rien sans la moindre preuve.  D’ailleurs, une chose le laisse à croire que tout est du montage dans ce dossier qui implique Boubacar Diallo. « Sinon comment comprendre,  que quelqu’un décharge 19 étuis contre les gendarmes sans blesser. Ce dossier est un dossier monté de toute pièce et il passe dans une main politique avec les intimidations qui ont créé de la panique et le comportement du procureur qui a  entraîné  le dégonflement du dossier. Mon client est détenu pour des raisons politiques. » Attire-t-il l’attention.

A travers un autre rideau de critiques, Maitre Salifou Beavogui  soutient que ces gendarmes accusateurs n’ont jamais été confrontés à l’accusé pour faire connaître la vérité raison pour laquelle il estime que dans ce dossier, il n’y a pas de tentative de meurtre encore moins de détention illégale d’arme de guerre et c’est pourquoi toujours  selon lui ces faits ne sont pas constitutifs.

Une plaidoirie qui ne laisse pas indifférent le procureur qui n’a pas tardé à demander la réplique pour répondre de ces déclarations qui restent pour lui environner de contrevérités. « Des contrevérités ont été dites ici. Je rappelle que nous sommes dans un procès pénal donc de droit commun et non un dossier politique comme l’estiment ces avocats. Ils ont tenu des propos graves contre un régime légalement établi par le biais des urnes. On s’acharne contre les valeurs de ce régime. Qu’ils fassent preuve de retenue pour ne parler que du dossier rien que du dossier. Boubacar Diallo alias grenade est considéré comme un prisonnier dangereux.» affirme Sidy Souleymane N’DIAYE.

De réplique en réplique, les débats tournent autrement et laissent place aux discussions politiques entre différentes parties au procès. Ce qui amène l’avocat de la défense d’accuser le procureur de faire un acharnement politique et dire enfin que c’est un politicien déguisé en juriste.

Suite à ce quiproquo, le tribunal met l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 04 mars prochain pour savoir de quelle manière l’avenir du jeune grenade sera scellé.

Pour maguineeinfos.com;

Mohamed  Bah