Tout semblait être normal ce lundi matin à la justice de paix de Boffa avant que cette immense foule composée d’adultes, d’enfants et une tierce de vieilles personnes ne surgisse soudainement pour exiger le départ du juge de paix Ibrahima Sory Touré. Le motif de cette revendication soudaine prend sa source du conflit entre éleveurs et agriculteurs dans les districts Balandougou, Kossinssig, Lahata, Kissing et waliyah.

Dépourvus de toutes pancartes et banderoles pouvant servir de canal pour attirer l’attention de l’opinion sur leurs calvaires, ces agriculteurs confient qu’ils souffrent de martyrs  du mauvais comportement des éleveurs depuis plus de sept ans et sur ces réalités, les autorités locales ferment les yeux et observent le silence coupable. « Les bœufs détruisent ce que nous cultivons pendant des années et avec ça, notre revendication n’est jamais prise en compte par la justice. Dans les districts comme Balandougou, Kossinssig, lahata et waliyah,  nos cultures ne peuvent plus nous être bénéfiques vu cette absurdité démesurée des éleveurs. » S’indigne  Soriba  Barry l’un des manifestants.

Au micro de votre site d’information de proximité le www.maguineeinfos.com, ces revendicateurs regrettent l’attitude du juge de paix Ibrahima  Sory Touré dans le jugement des dossiers qui lui sont soumis pour situer la responsabilité de  chacun. Droits dans leurs bottes, ils décident ne plus tolérer cet acte qu’ils qualifient d’injustice.  Raison pour laquelle, ils demandent sont départ immédiat.

Cette colère ouvre aussi une autre fenêtre sur l’emprisonnement de certains agriculteurs par la justice pour satisfaire selon eux les éleveurs qui ne comptent que sur leurs argents pour acheter leur innocence dans les affaires les abritant  à la justice. «Ça fait dix ans on ne respire pas avec ces éleveurs et si on revendique, on est tout de suite emprisonné sans motif et sans jugement. Nos piments, notre manioc, patate et bien d’autres cultures sont quotidiennement détruits et après ils viennent payer de l’argent au niveau du juge et on nous enferme. C’est face à cette injustice nous demandons le départ du juge.» S’enflamme Elhadj Lamine Sylla un autre manifestant.

Pendant des heures, les manifestants s’avéraient insaisissables et dans leurs têtes, rien ne pouvait les arrêter sauf la libération des détenus qui selon eux croupissent des raisons non fondées.
Concernant ces accusations, nous avons tenté d’obtenir des éclaircissements du juge mais en vain.

Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed