Financé par l’USAID, le projet de participation des citoyens à la gouvernance de la santé (CIHG), en commun accord avec Search For Common Ground, de Social Impact et mise en œuvre par Fhi360, ont fait une restitution des résultats de visite des structures sanitaires ce mercredi, 27 février 2019 au palais du peuple. Objectif, renforcer le contrôle de l’action gouvernementale par les députés de la commission santé, ceci pour une amélioration du système de santé en République de Guinée. 

A l’issue de cette visite effectuée du 23 juillet au 1er août 2018, cette commission en charge de la santé côté assemblée nationale, a énuméré 16 points au titre des constats de terrain fait dans les 4 régions du pays. De ces points, nous pouvons noter entre autres : la satisfaction des acteurs du système de santé, l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement dans la majorité des structures sanitaires, l’amélioration des équipements et matériels dans la majorité des structures sanitaires, l’amélioration des gestions des ressources humaines, contrairement en 2017 où près de 80% des nouvelles recrues étaient absentes de leurs postes sous la complicité de certains responsables et du dispositif de paiement des salaires mis en place, en 2018 plus de 80% sont en fonction et exécutent le service conformément à leur mission….

Ces points cités ci-haut qui nécessitent une amélioration, Ben Youssouf Keita, président de cette commission, par la voix des autres membres recommande: « En terme d’infrastructures, nous sollicitons  du ministère de la santé, la rénovation du CHU d’Ignace Denn, à l’image de celui de Donka; Développer et mettre en œuvre des stratégies de déconcentration de certains services spécialisés ( ORL, diabétologie, urologie); poursuivre l’équipement des structures sanitaires, surtout à l’intérieur du pays», se veut cette commission, avant de confier que la gratuité de la césarienne et de l’accouchement est une réalité à l’intérieur du pays.

Au nom du gouvernement et de son département, Edouard Niankoye Lamah, ministre de la santé, a fait savoir que son département reste redevable à ces recommandations avant de promettre qu’il prendra toutes les mesures possibles dans le cadre du renforcement de la santé des populations.

« Nous allons prendre les mesures qui s’imposent. Ce n’est pas possible que les fonctionnaires soient affectés et qu’ils refusent de rejoindre leurs postes pendant que les populations les plus éloignées en souffrent. Puisque ce problème a été  posé en conseil de ministres, le gouvernement est en train de tout faire pour permettre la fluidité au poste», reconnaît le ministre.

Conscient tout de même des manquements soulignés par cette commission, le responsable du département de la santé, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, promettent de recruter cette année, environ 4000 agents de santé, toutes  les spécialités confondues. Ce recrutement va permettre de trouver solution à ces problèmes de santé qui se posent beaucoup plus à l’intérieur du pays.

A en croire le contenu de ce rapport sur des différentes structures visitées, une lueur d’espoir est éprouvé par la commission quant à  la qualité des prestations données au niveau de l’amélioration de l’équipement de certaines structures. Cependant, beaucoup d’efforts restent à faire tant sur le plan des infrastructures, des équipements, de la qualité des soins, de la gestion du personnel et de la gouvernance dans le secteur en général.

Pour maguineeinfos.com,

Sâa Robert Koundouno