Un pays qui est toujours géré par les compromis, accords, conventions au vue de tout le monde (activistes, politiques, citoyens) est-il juridiquement en mesure d’offrir l’image d’un État de droit à son peuple et au reste du monde?
Dans un pays où le mandat des représentants du peuple est expiré mais ils (députés) continuent à exercer la prolongation sans gêne avec la complicité de tout un peuple. Peut-on revendiquer le respect de la constitution ?
Dans un pays où tout le monde (gouvernants et gouvernés) cautionne sans gêne que les politiques répartissent les communes urbaines et rurales et nomment les chefs de quartier en violation flagrante des textes de loi. Peut-on vraiment revendiquer le respect de la constitution ?
Un peuple qui accepte qu’on lui retire son droit d’élire son chef de quartier sans bruit, peut-il exiger un quelconque respect des textes de loi à l’autorité ?
Pourquoi le peuple guinéen ne s’est jamais levé contre la signature d’un accord politique pour exiger le respect des textes de loi existants? Mais, Il attend toujours que l’une des parties signataires de l’accord se lève un beau matin pour crier le non-respect des accords pour qu’il (peuple) se lève aussi pour accompagner celui qui a accepté de violer les textes de loi au profit des accords arrangés.
Comment est-ce possible que les gouvernants respectent un peuple qui ne se respecte pas? Un peuple aveugle, un peuple politiquement et ethniquement divisé. Le peuple doit exiger son respect.
Si vous voyez que les leaders politiques guinéens se cachent dernière leurs ethnies, C’est parce que le peuple est lui-même ethniquement divisé. Sinon il y a des centaines d’ethnies dans les autres pays d’Afrique comme le Burkina, le Rwanda mais lorsqu’il s’agit du développement économique du pays, ces pays se lèvent comme un seul État.
Malheureusement pour nous, les 95% des guinéens soutiennent les leaders politiques en fonction de l’appartenance ethnique ou communautaire. Est-ce la faute aux politiques ? Je dirai Non c’est le peuple lui-même qui est à la base de cette situation.
Nous(peuples) cautionnons que les partis politiques soient une entreprise familiale dans laquelle, personne n’ose lever la tête pour contredire ce que le président a dit ou a décidé lors des Assemblées Générales Ordinaires.
Dans aucun des partis politiques guinéens, nous ne verrons quelqu’un sortir sa tête contre le président pour être candidat aux prochaines échéances électorales.
Comment peut-on réclamer un État de droit dans un pays où tout le monde a ethniquement et politique raison ? Et que personne n’a juridiquement tort?
Il est important que nous sachons qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Quelle démocratie voulons-nous bâtir dans notre pays et comment la bâtir ?
Sur ce, nous devons impérativement adapter nos textes de loi à la réalité sociologique du pays et à la vision que nous faire de la Guinée.
Mais encore une fois, malheureusement chez nous, tout le monde est détenteur de la vérité et la plupart de nos politiques ont des réflexions stratégico-éthniques et égoïstes. Et le peuple reste le grand supporteur de toutes ces dérives.