Cette opération de deguerpissement surgit à seulement 12 jours du verdict rendu au tribunal de première instance de dixinn dans l’affaire citant le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire pour reconnaissance de propriété. Après que la justice ait débouté vendredi 01 mars 2019 ces habitants de kipé 2 et les sanctionner au paiement de 500 millions de francs Guinéens pour réparation des préjudices causés, le gouvernement passe donc à la vitesse supérieure en procédant aux travaux de deguerpissement.
Après kaporo-rails, la poussière a pris le contrôle de tout ce mardi 12 mars à kipé 2 une autre zone considérée comme réservée de l’Etat. Les scènes à kaporo-rails ont refait surface à cet endroit laissant place à la tristesse et à la colère dans le rang de la population.
Dans la foulée, le bulldozer encerclé de gendarmes et policiers marche sur les maisons et les détruit sans encombre. Face à scénario indescriptible, les victimes n’ont que leurs yeux pour pleurer désormais.« ils nous ont même pas permis de prendre nos affaires encore moins nous alerter pour la démolition. Le matin je me suis dis de partir au marché et à mon retour j’ai trouvé les machines qui sont venues démolir nos maisons. Nous notre maison a été la première cible. » Raconte Djenebou Diallo une victime de ce deguerpissement sous un ton taché de larmes et pitié.
Le sursaut des bulldozers s’avère une réelle alerte pour d’autres occupants de ranger les bagages pour quitter en vitesse avant de se faire prendre par surprise. Non loin de l’ambassade des États Unis, nombreuses sont ces maisons qui bénéficieront de cette force immense des bulldozers. D’ailleurs ces habitants avertis arrachent les tôles,dépouillent les maisons de leurs contenus afin de les transporter en lieu sûr. « Vraiment nous sommes animés des sentiments de déception et de tristesse compte tenu de la manière de déguerpir les gens. Le gouvernement devrait au moins donner du temps aux gens de quitter d’une façon humaine mais pas cette manière là parce que nous sommes aussi des guinéens et non des étrangers ici. » S’indigne Salmana Diallo une autre victime au micro de votre site d’information le www.maguineeinfos.com .
Ces citoyens déguerpis soutiennent n’avoir jamais été avertis à temps pour se frayer un chemin de sortie. Pire, ils font croire qu’ils n’ont pas où aller de facto. Ce qui revient à dire que des frustrés sont encore créés.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah