Si certains pensaient au sourire dans le rang des pêcheurs après la construction du pont sur la fatala, nombreux sont aujourd’hui ces pêcheurs qui ne parviennent pas à s’en sortir aussi facilement de ce calvaire au quotidien.
A Boffa de nos jours, même si les poissons sont encore pris au piège au niveau des filets, le marché s’avère très dur pour certains acheteurs. Ce qui pourrait susciter un bassin d’explications de l’avis de ces personnes qui risquent la mort et bien d’autres intempéries maritimes. Entre vent, pluie, tornade et soleil en pleine mer, ces pêcheurs marquent une pause sur le calvaire qu’ils connaissent et vivent au quotidien. Des difficultés qui occasionnent même parfois la flambée du prix des poissons sur le marché.
« Nos premières difficultés s’articulent autour des matériels, car on a pas des matériels appropriés nous permettant de piéger facilement les poissons et les avoir dans nos filets. Sur ce point, le gouvernement ne nous aide même pas et pourtant il doit nous faire face parfois. Bon, nous, on a pas de filets et on a pas de moyens pour s’en procurer aussi. A chaque fois on lance des appels aux autorités de nous venir en aide, malheureusement on ne voit pas grand-chose.» S’exclame Ibrahima Sory Camara un des pêcheurs rencontrés par votre site d’information le www.maguineeinfos.com sur le Rio Pongo.
Le calvaire c’est aussi les réalités de la mer. Ces pêcheurs confient qu’ils vivent parfois de l’enfer dans les pirogues sur la mer. Parfois ils peuvent sortir pour toute la journée et parfois et revenir avec des résultats catastrophiques alors que la charge familiale les retombe dessus. « Quand nous sortons parfois, on peut tourner toute la journée et brûler vingt litres de carburant voire plus sans aucun bon résultat. Mais aussi parfois il peut y avoir de changement. Mais vraiment ces derniers temps s’avèrent un peu compliqué pour nous. » Fait savoir Aboubacar Sidibé un autre pêcheur.
Ces pêcheurs munis dans une grande majorité d’outils traditionnels, en appellent aux autorités de leur venir en aide pour rendre facile le travail qu’ils abattent en longueur de journée. Ce qui pourrait tout de même se matérialiser par l’approvisionnement des marchés en poissons.
Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed