Le département de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance n’a pas voulu attendre la fin de ce mois consacré à la femme pour évaluer le succès quant à la journée du 08 mars. Sur ce sujet, les cadres du ministère de  Hadja Mariama Sylla pensent déjà à la réussite pour ce qui est du cas guinéen, malgré la poursuite des activités au compte de ce mois qui consiste à valoriser les droits des femmes.

Pendant cet entretien accordé à votre site d’information de proximité le www.maguineeinfos.com , Madame Kourouma Samah Kaba, Secrétaire générale du Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance (MASPFE) a, d’entrée, rappelé les moments forts de cette célébration avant de se réjouir de sa réussite.

Maguineeinfos.com: La journée du 08 mars a été célébrée en Guinée sous le thème : Autonomisation des femmes en juxtaposition avec le développement durable. Alors parlez-nous de l’aspect organisationnel de cet événement ?

Mme Kourouma Samah Kaba: Cet événement, je dirai que ce n’est pas seulement le département de l’action sociale qui s’est levé pour l’organiser. Mais c’est plutôt tout Conakry, ainsi que l’intérieur du pays. A commencer par les femmes de tous les ministères, celles de toutes les structures, celles agricultrices, commerçantes, celles des MIFA et CAF, des ONG. A l’avance, nous avions tenu beaucoup de réunions de sensibilisation sans distinction de race, de sexe, de religion, de parti politique ni de région. Nous avions demandé aux différentes femmes de venir car le 08 mars constitue une fête pour nous les femmes de tous bords confondus. Alors tout le monde s’est levé, que ce soit les femmes des 4 régions naturelles, celles des différents ministères, celles de la présidence comme une seule personne pour célébrer cette fête qui parle de l’émancipation et de l’implication des femmes dans les instances de prise de décision au sein du gouvernement.

Nous savons que c’est tout le mois de mars qui est  consacré à la femme et pour la femme. Dites-nous donc ce que vous faites de nos jours dans ce sens et qu’est-ce que vous comptez faire tout de même ?

Les gens n’ont qu’à savoir que cette célébration ce n’est pas que le 08 mars. C’est plutôt tout le mois. Lorsqu’on parle de cette fête, c’est de rappeler durant ce mois, des moments forts pendant lesquels, les femmes réclamaient leurs droits aux Etats-Unis.  C’est aussi une occasion pour nous de discuter des questions de scolarisation des femmes. De nos jours,  beaucoup d’ONG, les  groupements de femmes  d’affaires passent ici pour s’inscrire afin de continuer avec les initiatives. C’est pourquoi d’ailleurs que notre ministre se trouve actuellement à New-York avec d’autres femmes au compte de la 63ème assemblée au compte du  08 mars. Alors, nous qui sommes restées là, organisons du jour en jour, quelques petits événements pour remercier toutes les femmes qui ont pris part à la célébration de cette journée. Sauf que, nous avons été attristées du décès de maman Yawa Sandouno du ministère de la pêche qui  était allée aux États-Unis dans le cadre de cette fête mais qui, malheureusement, a été victime d’un AVC. Alors je profite de votre média pour présenter les condoléances au nom du ministère et à mon nom personnel. Que son âme repose en paix.

Alors Madame vu le programme qui était inscrit dans votre agenda c’est-à-dire entre les lignes du  discours de la ministre jusqu’à la visite des femmes malades dans les hôpitaux par la première dame de la République, dites-nous ce qu’on pourrait retenir en terme de pourcentage quant à la réussite de cette fête ?

Comme déjà vous étiez là-bas, c’est à vous peut-être de me dire que Madame, cet événement a reçu à 80 ou 90″%. En tout cas je ne pourrai pas en terme politique, de modestie, définir le pourcentage par rapport à la réussite de cette fête. Tout ce que je sais, c’est que la mobilisation a été forte et l’année prochaine ce sera plus que cela.

Vous parlez d’une forte mobilisation, ce qui sous-entend que cette journée a très bien réussi. Pourtant, d’autre ont estimé que les femmes qui ont brandi les pancartes en relation avec la question du référendum ont voulu tout mettre à l’eau vos efforts et de surcroît, qu’elles ont été commanditées par votre département. Que répondez-vous à ces gens?  

Notre département n’a jamais abordé une question faisant allusion à un mandat quelconque. De toutes les réunions qu’on a préalablement tenues dans les cinq communes de Conakry, on n’en a pas parlé. Moi particulièrement, j’ai demandé à Madame la ministre de me laisser appeler beaucoup de femmes afin de les sensibiliser et ce qui fut fait à la direction nationale de l’enfance qui relève de notre ministère. Même lors de ces séances de sensibilisation, nous n’avons jamais parlé de constitution, non plus de référendum dont ces gens font allusion. En claire, notre ministère n’a pas mis ça dans son discours ni lors des différentes rencontres qui se sont tenues bien avant l’événement.

Alors votre message à l’endroit des femmes ?

Je leur dirai de s’abstenir de tous mouvements de contestations en Guinée. Ce sont-elles qui peuvent sensibiliser leurs maris et enfants. Alors nous comptons sur ces femmes pour la paix et la quiétude dans notre pays. Nous sommes rassurées que le 08 mars qui vient de se passer a donné beaucoup de leçons aux femmes. Les leçons qui, vont les permettre de rentrer dans les groupes MIFA, des CAF, des Centres d’Autonomisation des femmes. Tout ceci,  est une façon de les aider dans leur combat qui consiste à soutenir leurs maris, leurs enfants, donner la paix à la Guinée et promouvoir un développement meilleur et durable afin de diminuer la pauvreté.

Propos recueillis par Sâa Robert Koundouno