Visiblement la Guinée a toujours du mal à maintenir ses routes en bon état. Depuis plusieurs mois la route qui va de Coyah à Kindia constitue un casse-tête pour les usagers. Des creux à la fois vastes et épais l’ont presque envahie de toutes parts. Conséquences, des embouteillages par endroit, des pannes au niveau des véhicules et d’accidents de la circulation par collusion y sont quotidiens.
Il y’a quelques mois plutôt, plusieurs endroits dégradés de cette route ont été réhabilités. Mais actuellement tout est redevenu comme avant. Ce n’est quasiment plus possible pour les automobiles de parcourir un demi-kilomètre sans faire face à des gros trous qu’ils évitent souvent en empruntant momentanément la voie inverse. Ce qui d’ailleurs provoque la plupart de collusions sur cette route.
Beaucoup de ses usagers estiment que les taxes syndicales dont ils s’acquittent ne vont pas à bonne destination. Certains d’entre eux envisagent même de ne plus s’en acquitter. C’est le cas de ce dernier qui a gardé l’anonymat.
« L’Etat guinéen est zéro. Ce qu’on donne va dans les poches et non pour l’entretien des routes. Regardez-moi cette route s’il vous plait! Avant que tu n’arrives à destination ça trouve que tous tes pneus sont percés. Moi je vais arrêter de payer au barrage de Kouria et les tickets dans les différentes gares routières », a-t-il prévenu.
Cet autre transporteur est très choqué par l’état actuel de la route Coyah-Kindia. Il est même d’avis que le précédent intervenant. Pour lui aussi les taxes syndicales et douanières doivent être boycottées: « Aucun chauffeur qui utilise cette route ne doit accepter de s’acquitter de toute taxe venant des syndicats ou de la douane. Cette route est devenue un mouroir pour nous et nos passagers. Forcément tu vas de fois prendre le sens inverse car les trous qu’on rencontre en parcourant cette route sont énormes.»
A certains endroits du long de cette route ce sont des jeunes qui, par volontariat, bouchent les creux par des pierres ou de la boue. Des actions qui soulagent mais pour peu de temps. Rien ne rassure que les autorités vont entreprendre une nouvelle réhabilitation. Pour l’heure elles préfèrent rester muettes malgré l’ampleur que le problème est en train de connaitre du jour au lendemain.
Oury Maci Bah pour maguineeinfos.com