La présidente a bien profité de l’occasion ce mercredi 27 mars lors de la formation des journalistes sur la responsabilité en période électorale, de condamner l’arrestation et l’emprisonnement du journaliste du site Conakry live avant de regretter le silence du ministère de l’information et de la communication mais aussi de l’AGUIPEL depuis le début de cette affaire.
Poursuivi pour diffamation par voie de presse, l’arrestation de Lansana Camara vient bougier la loi l 002 portant sur la liberté de la presse. Une loi qui remet en cause tout embastillement d’un journaliste poursuivi pour un délit de presse. Pour Martine Condé cela ne devrait point arriver. C’est pourquoi, elle promet de prendre les choses en main pour faciliter la libération du journaliste. « Je voudrais rassurer un peu tout le monde qu’il n’est pas normal qu’un journaliste soit emprisonné donc je rassure que les commissaires de la haute autorité de la communication et moi-même allons prendre les choses en main. C’est hier que j’ai été informée et j’ai réveillé ce matin les autorités judiciaires mais on m’a dit que le ministre de la justice se trouve à l’intérieur du pays, le procureur je ne l’ai pas eu mais depuis ce matin nous sommes à pieds d’œuvre pour qu’il soit libéré.» Rassure-t-elle avant de revenir sur les conditions dans lesquelles elle a été informée de l’enfer qu’observe notre confrère journaliste dans cette affaire qui lui conduit à l’emprisonnement.
A ce sujet, la patronne de la HAC accuse les responsables de l’AGUIPEL et surtout le ministère de l’information et de la communication d’être silencieux sur ce sujet qui relance le débat sur la violation manifeste de la loi sur la liberté de la presse. «La loi l 002 sur la liberté de la presse ne permet pas l’emprisonnement d’un journaliste. Je suis désolée du fait que l’AGUIPEL ne m’a pas informé et il semble que ça fait des jours qu’ils font des démarches au niveau de la direction centrale de la police judiciaire et ailleurs sans contacter la HAC qui doit régler ce problème et aussi le ministre en question parce qu’il s’agit de la diffamation d’un ministre et on sait bien que dans ce cas-là c’est la HAC qui s’en charge.» S’alarme Martine au micro de votre site d’information le www.maguineeinfos.com
Cette déclaration de la présidente de la haute autorité de la communication se fait sentir à un moment où la famille professionnelle de Lansana Camara continue de s’insurger contre cet emprisonnement qu’elle trouve nul et de nul effet. De l’avis de ces professionnels de la presse, cela contribue davantage à les empêcher de bien exercer leur métier qui consiste à informer les populations sans compromis.
Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed