Face à la presse ce jeudi à Coleyah, les membres de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale ( CGCPI), ont signifié qu’il est bien  du droit régalien de l’Etat de récupérer des domaines occupés par ses citoyens, mais qu’il est de son devoir d’utiliser des procédures légales et humaines, tout en intégrant la dimension droit humain dans la manière d’opérer. 

Dans une  déclaration lu ce jeudi, 28 mars par Boussiriou Diallo, chargé de communication de la coalition, il a été question de faire savoir à l’opinion  que les agents de l’État ont effectué cette opération de déguerpissement dans la violence et le mépris à l’égard de ses propres citoyens. Pourtant selon lui, toute action politique doit être entreprise pour améliorer le cadre de vie des populations et non le rétrograder.

« Le logement est un droit fondamental de l’homme et l’État a le devoir de promouvoir à travers une politique permettant la construction de logements sociaux en faveur de ses travailleurs et de ses citoyens», rappelle M. Diallo au nom de cette coalition.

Soucieuse de la protection des droits des populations, la CGCPI interpelle le gouvernement guinéen sur ses obligations internationales en matière de promotion des droits humains notamment celui au logement, à la santé, à l’emploi et à l’éducation, reconnus par la constitution du 07 mai 2010 en ses articles 5 à 26. Les membres en appellent également au gouvernement, la nécessité de publier les preuves d’indemnisation des populations qui se sont installées sur le site de Kaporo-rails et de Kipé II avant 1989, et d’indemniser celles qui n’ont pas été indemnisées conformément à l’article 04 du décret N 211/PRG/SGG/89 du 23 novembre 1989.

« Le droit de propriété est garanti. Nul ne peut être exproprié si ce n’est dans l’intérêt légalement constaté de tous et sous réserve d’une juste et préalable indemnité», soutiennent les membres.

Pour le bien-être des citoyens victimes de ces opérations, la coalition recommande à l’État guinéen de procéder au recasement et à l’indemnisation des populations, allouer aux familles déguerpies de moyens matériels et financiers leur permettant de faire face aux besoins humanitaires fondamentaux y compris les études des enfants qui sont à l’approche de leurs examens.

Aux partenaires bis et multilatéraux de la Guinée, d’assister la Guinée afin de trouver des solutions équitables par rapport au foncier dans le pays, et aux organisations de la société civile et associations des victimes, d’œuvrer pour la promotion et la protection des droits de l’homme en la matière.

A date selon cette coalition et d’après le témoignage des victimes, cette opération de déguerpissement, a comme bilan provisoire de 924 concessions détruites, 12.324 personnes concernées dont 1224 élèves, 13 écoles, 14 lieux de cultes.

Masquer le message d’origine

Pour maguineeinfos.com,

Sâa Robert Koundouno