Les anciens membres du conseil national de la transition se sont réunis ce vendredi, 29 mars 2019 pour tirer à boulet rouge sur les sirènes révisionnistes qui militent pour une éventuelle modification constitutionnelle. Face à ce sujet qui défraie la chronique en Guinée depuis un moment, ces hommes et femmes qui disent haut d’avoir sorti la Guinée de l’impasse de 2009 en 2010 trouvent des arguments possibles pour déjouer ce complot contre L’assassinat de l’actuelle constitution guinéenne.

A la maison de la presse de Coleah ce jeudi, les critiques furent de partout pour regretter le comportement de ceux qui optent pour une modification constitutionnelle ou pour une nouvelle constitution.

Rappelant la composition de la constitution, ces anciens membres du conseil national de la transition mettent avec sérénité l’accent sur l’article 154 de la même constitution qui parle de la forme républicaine de l’Etat, le principe de la laïcité, de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs et surtout le nombre et la durée  des mandats du président de la République qui ne peuvent faire l’objet d’aucune révision possible. A travers une déclaration rendue publique, ces anciens commis de l’Etat qui étaient bien impliqués dans l’élaboration de cette constitution sortent de tout silence pour empêcher la réalisation de ce projet. « Vu la constitution qui garantit et renforce l’Etat de Droit, vu le bilan du conseil national de la transition qui a permis le retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel, vu les réformes politiques économiques et sociales dont l’Etat se vante, vu les velléités de nature à troubler la paix et la quiétude nationale dont certains  citoyens en font le commerce aujourd’hui, vu le serment du président de la République qui jure de respecter et de faire respecter la constitution et les lois de la République, considérant que toute idée de nature à supprimer une constitution pour la faire remplacer par une autre est illégale et anticonstitutionnelle.» Souligne un passage de ladite déclaration.

La question liée à une modification constitutionnelle n’a pas été l’unique point inscrit au pinacle des débats pendant cette conférence de presse. Les anciens membres du conseil national de la transition n’ont pas manqué de rappeler à l’opinion les acquis du CNTG qui selon eux se font encore sentir presque à tous les niveaux. Ce qui restera graver dans les annales du pays. Pour illustrer ces acquis, ils touchent du doigt les 72 lois votées et parmi lesquelles figurent la loi de finance, la loi organique relative à la liberté de la presse, sur la haute autorité de la communication mais aussi  la charte sur le fonctionnement des partis politiques en République de Guinée.
Pour ces membres, aucun compromis n’est et ne sera possible sur les velléités d’une nouvelle constitution.

Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed