La réalité est visible tous les vendredis aux entrées et sorties voire même aux alentours des mosquées. Des mendiants aux handicapes différents s’y positionnent et quémandent à voix élevée dès que la prière se termine. Parmi eux on voit presque toutes les couches sociales. Il s’agit des femmes, hommes et enfants. Chacun profite de la sortie des fidèles pour tenter d’avoir leur générosité. Mais les plus nombreux sont ceux qui ne leur prêtent attention.
En ce vendredi maguineeinfos.com a fait le constat aux abords d’une mosquée du quartier de la cité Enco 5. La prière terminée, des voix ont commencé à se faire entendre un peu partout. Elles étaient des mendiants qui quemandaient auprès des fidèles.
L’un d’entre eux a attiré l’attention de votre quotidien maguineeinfos.com par sa façon de quémander. Donnant l’air d’être en train de chanter, sa voix était plus haute que celle de tous les autres mendiants. On ne pouvait s’empêcher de le regarder car même de loin, on entendait les échos de sa voix. Tout près de lui, un autre mendiant, guidé par une fillette à l’aide d’un bâton, avait sa main droite tendue dans l’espoir que les fidèles qui sortaient de la mosquée y glissent quelques billets du franc guinéen.
Des mendiants étaient devant toutes les sorties de la mosquée puis en nombre important. Mais ceux des fidèles qui leur donnaient de suite favorable étaient peu. Malgré cela, ils sont restés à quémander jusqu’à ce que la mosquée et ses alentours se soient vides du monde qui les occupait.
Un fidèle qui était venu pour la prière du vendredi a laissé entendre hors micro, que la mendicité à forte dimension est commune à toutes les mosquées de la capitale. Ce qui sous entend que le phénomène est général. Au delà des rues et lieux publics, les mosquées sont la plus grande destination des mendiants les vendredis.
Oury Maci Bah pour maguineeinfos.com