Quelques ruelles de la commune de Kaloum ont été pacifiquement prises d’assaut ce mardi, 02 avril 2019 par les professionnels de la presse guinéenne pour exiger du gouvernement, la libération du journaliste et directeur de publication du site Conakrylive détenu à la maison centrale de Conakry depuis des semaines.
A travers des slogans hostiles au gouvernement dans sa gestion, ces hommes de médias ont pendant deux heures brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire » libérez Lansana Camara ; ministres prédateurs, démissionnez; vive le respect de la loi L 002″ et tant d’autres. Du port autonome de Conakry à la chancellerie du ministère de la justice en passant par le département des affaires étrangères, ces journalistes ont haussé le ton contre les multiples violations de la loi organique portant sur la liberté de la presse, l’acharnement contre les journalistes dans l’exercice de leur métier qui relance le débat sur l’arrestation et l’emprisonnement de manière arbitraire et toutes autres formes de mauvaises manœuvres visant la liberté d’expression en République de Guinée.
En grand nombre, ces hommes et femmes journalistes jurent ne jamais tolérer ce comportement des commis de l’Etat qui sont hostiles aux critiques mais préfèrent des détournements de deniers publics. « C’est comme un acharnement, mais assez aveugle de la part du gouvernement sur les journalistes dans notre pays. Il faut une réaction forte et il ne faut pas s’arrêter là. » A déclaré Aboubacar Diallo un des journalistes marcheurs.
Ce qui fait de plus mal aux journalistes, c’est qu’ils se demandent pourquoi la justice outrepasse la loi organique relative à la liberté de la presse pour embastiller le journaliste Lansana Camara sans être entendu et encore pire, il a été incarcéré oubliant que cette loi organique protège les journalistes car ils ne doivent être en aucun cas emprisonnés pour un délit de presse. » quand on sait évidemment qu’il y a une loi quand – même qui protège le journaliste contre tout ce qui est lié aux délits de presse, ils laissent tout avec l’implication des juges pour mettre notre confrère en prison.
Pendant cette marche de colère, les patrons de médias et autres associations de presse étaient à la première ligne pour faire tordre cet élan du gouvernement qui met en péril l’avenir des textes de loi régissant le métier de journaliste. Au-delà de cette marche de colère, une journée sans presse sera observée le jeudi en Guinée cela sur l’ensemble du territoire national pour barrer la route à cet assassinat planifié contre la presse.
Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed