Alors que les députés de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée UFDG, avaient longtemps gardés le flou quant à la question de continuer à siéger ou pas à l’Assemblée Nationale. Hier jeudi, lors d’une de leur réunion tenue au QG, ils ont délibérément déclaré de siéger enfin. Cette décision surgit juste à quelques jours de l’ouverture de cette session parlementaire. Une situation qui ne surprend guère l’ex pensionnaire de l’opposition républicaine, qui dit plutôt que c’est une grande déception.
De l’avis de l’ex ministre de la communication, à partir du moment où ces députés ont fait voter la loi organique portant sur le règlement de l’Assemblée Nationale, et, cette même loi votée à l’unanimité dont sa conformité a été vérifiée auprès de la cour constitutionnelle et promulguée par le président de la République, ne devrait pas faire un débat à cause du fait qu’on a qualifié de péremption, leur mandat.
« Si pour eux une simple déclaration d’un journaliste dépasse ça, ce n’est pas la peine qu’on leur confie le pays. Voilà le pourquoi je soutiens Alpha Condé qui ne gère pas le pays en fonction des humeurs des gens sur Facebook, ou bien sur Instagram», avance Makanéra.
Pour lui, les députés auraient lancés un faux débat, du fait que leur mandat continue, et en plus, poursuit-il, que ce ne sont pas eux (les députés) qui ont l’amabilité d’organiser les élections: « ils ne sont ni illégitimes ni illégaux. Si les élections ne sont pas organisées à date, la faute revient à l’exécutif et non aux députés et à l’Assemblée Nationale. Donc pour moi ce n’est pas une surprise de ma part car ils étaient convaincus que c’est une affaire de gros sous.»
L’UFDG selon Makanéra, ne se désolidarisera jamais du luxe de refuser plusieurs milliards. Car, dit-il, lorsqu’on prend une moyenne de 30 millions par mois, en incluant les primes de session et les autres traitements plus les indemnités mensuelles qu’ils reçoivent, c’est dans l’ordre de 30 millions.
« Il faut préciser que même si leur mandat était vraiment périmé, ils seraient incapables de faire dos à ça, alors que le mandat n’était pas périmé», précise le président du parti FND.
A la question de savoir que si le peuple continuera à faire confiance en ces députés qui, au départ n’avaient pas accepté de siéger, l’ex porte-parole de cette opposition répond.
« Tous les guinéens qui pensent et réfléchissent comme moi n’ont plus confiance en eux. C’est vraiment trop léger et j’ai pitié de la classe politique guinéenne, ainsi que de mon pays. C’est pourquoi moi je me dis parfois que certains débats politiques en Guinée n’ont pas de sens. C’est comme si j’entends parler des gens entre conviction et constance. Vous allez faire le tour de tous les pays au monde, mais c’est quand vous revenez en Guinée que vous entendez des choses comme ça. Mais comme la classe politique guinéenne le niveau est bas, c’est pourquoi moi je milite pour Alpha Condé parce que lui au moins, lorsqu’il prend une décision, il l’assume.»
Il faut d’ailleurs rappeler que cette session s’ouvre ce vendredi 05 avril au palais du peuple à Conakry.
Pour maguinéeinfos.com,
Sâa Robert Koundouno