Malgré les mouvements de grèves qu’a connues l’école guinéenne, certains établissements se disent déjà prêts pour le BEPC, tenant compte de l’évolution des cours. Au collège Kondiadou situé à 42 km de la préfecture de Kissidougou, cette réalité semble être de mise, selon Sékou Yaradouno, premier responsable.
Ils sont au total 56 candidats dont 15 filles à affronter cet examen national au compte de la session 2018-2019. Bien conscient de perturbations intervenues dans le système éducatif guinéen, le principal du collège affirme n’avoir pas connu de difficultés durant cette période. C’est pourquoi, à l’en croire, et enseignants et élèves, chacun est de nos jours rassurant.
« La grève en tant que telle, nous l’avons pas observés comme bon nombre pouvait le penser. Les professeurs ont mis en tête qu’ils ont un objectif à atteindre. Lorsque nous prenons le cas de l’année dernière, les programmes n’étaient pas épuisés malgré la suppression des congés de Pâques comme cette année», rappelle M. Yaradouno.
A l’en croire, 95% des programmes sont de nos jours exécutés par la majorité des professeurs qu’il a sous son contrôle. Cela a été possible dit-il, grâce à la détermination de enseignants évoluant dans ce collège, ceci dans le souci d’avoir des résultats probants.
« Les préparatifs vont bon train, d’autant que les professeurs que nous avons sont plus déterminés. Les élèves aussi, la même chose. Parce que même si l’enseignant est engagé, si l’élève ne suit pas ce même rythme, l’effort fourni ne peut être de taille. Mais lorsque que les deux travaillent, ce que vous visez, vous pouvez l’atteindre sans problème. C’est pourquoi, les enseignants qui sont 95% dans leurs programmes, ont accepté de céder quelques heures aux professeurs qui sont en retard», a fait savoir le principal.
Selon M. Antoine Yombouno professeur de chimie au sein dudit collège, en ce qui concerne sa matière,
65% du programme est déjà exécuté. Mais dans l’ensemble avance-t-il, il rassure que lui et ses collègues seront prêts avant la date prévue pour le BEPC.
Respectivement élèves et candidats à cet examen, Fara Sonthouré Tolno et Mariame Sanoh s’exclament déjà vue le niveau d’avancement des programmes et leur façon de les assimiler.
« Même si cet examen vient après ces deux semaines là, moi je peux vous dire que je suis prêt aujourd’hui à l’affronter», laisse entendre Tolno avant de penser tout de suite à sa future option: « Après mon BEPC, de ma manière de comprendre les matières, je compte faire les sciences expérimentales au lycée», envisage-t-il.
« Je suis prête aujourd’hui à affronter le BEPC parce que, vue l’évolution des programmes d’enseignement à l’école et mes révisions à la maison. Je comprends bien ce que les professeurs nous donnent, je révise à la maison mais également à l’école avec les amis», rassure tout de même Mariame.
Pour rappel, le Collège Central de Kondiadou avait présenté l’année dernière, 50 candidatures et a obtenu 5 admis. Un faible taux que le principal explique par le manque de professeurs dont souffrait cet établissement.
Depuis Kondiadou, Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com