Ça été une conférence de presse de doubles fenêtres dont l’une s’ouvre sur la situation sociopolitique et l’autre sur les ennuis judiciaires du président du Bloc libéral dans l’affaire d’attrouppement illégal et de trouble à l’ordre public qui le cite devant le tribunal de première instance de kaloum et le maintient toujours sous contrôle judiciaire.
Au siège de la formation politique du Dr Lansana Faya Millimino ce mardi dans la commune de ratoma, des indignations face à la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays ont abrité les esprits pendant un bon moment.

Une situation qui selon le BLOC LIBÉRAL serait née de l’intérêt d’un groupe de personnes au détriment de tout le peuple de Guinée. Il s’agit là du projet d’un troisième mandat pour Alpha Condé qui pourrait être possible par le changement de l’actuelle constitution. Il faut donc dire que les cadres de ce parti politique promettent de trouver tous les moyens légaux pour contrecarrer l’évolution de ce mouvement pro troisième mandat.  » Le BL a une position qui est très claire. Je crois que c’est pas opportun aujourd’hui de détourner de cette manière, l’attention des guinéens sur les vrais problèmes qui assaillent ce pays. Nous avons une jeunesse qui est au chômage, il faut aujourd’hui créer les conditions pour que les jeunes guinéens trouvent du travail. Au lieu de faire ça, on prend le peu de ressources que nous possédons, on donne aux militants pour aller faire la campagne d’une hypothétique modification constitutionnelle et ça ne se passera pas dans ce pays. Nous n’avons pas de routes,pas de courant après avoir dépensé trois milliards de dollars américain. Les priorités de ce peuple sont ailleurs,les guinéens cherchent à manger il ne gagnent pas,ils veulent avoir de l’eau potable ça n’existe pas. » A regretté Faya Millimino avant d’ouvrir un autre boulevard de critiques qui concerne toujours la gestion du président Alpha Condé mais aussi des velléités d’un troisième mandat.

« Le président AlphaCondé a eu deux mandats ça suffit. S’il veut sortir par la grande porte,il n’a qu’à respecter ce que le peuple lui a donné comme temps et que la constitution a déterminé. S’il essaie de faire le forcing,il va se retrouver dans la même situation qu’El Bechir du Soudan,la même situation que Blaise Compaoré et Bouteflika de l’Algérie. Nous pensons qu’il est encore temps pour lui de comprendre le message mais s’il ne comprend pas,il comprendra de toutes les façons. » A t-il prévenu.

L’autre point mis sous l’éclat des projecteurs lors de cette conférence, c’est bien le ton que donne l’homme politique par rapport à ses ennuis judiciaires. Pour Faya, il s’agit d’une intimidation pure et simple et c’est pourquoi il en appelle aux autorités judiciaires de ne pas se laisser pivoter par l’exécutif. « Ce sont des intimidations qu’on est en train de faire. C’est que,nous nous disons à l’appareil judiciaire de ne pas accepter d’être utilisé à des fins politiques parce qu’aujourd’hui, il suffit quelqu’un brandisse une banderole sur laquelle est ecritnon au troisième mandat, il est arrêté. » S’insurge t-il au micro de votre site d’information de proximité le www.maguineinfos.com

Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed