Malgré les instructions du chef de l’Etat Alpha Condé d’indemniser les déguerpis de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse, ces personnes qui ont vu leurs maisons s’effondrer sous le poids et la colère des bulldozers ne pensent pas encore bien bander leur plaie vis à vis de cette indemnisation tardive, d’où la naissance pour elle d’une incohérence totale dans la démarche du gouvernement.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi, 27 avril 2019 par le collectif des victimes de ces localités citées plus haut, une question reste posée. Celle de savoir sur quelle base l’Etat compte indemniser sachant que l’ordre de mission du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire avait pour objet: le bornage de l’ensemble des lots du centre directionnel de koloma. « Cette sortie du président Alpha Condé intervient alors que son gouvernement a tenu dans le passé des déclarations contradictoires sur le déguerpissement à Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse. A titre d’illustration, la déclaration du ministre Ibrahima kourouma qui affirme que le déguerpissement de 2019 porte sur les 169,8 hectares entièrement libérés en 1997 et 1998 qui font l’objet de nouvelles occupations illégales. Il est à rappeler que les occupations illégales dont il parle ne concernaient que les garages et des cabarets et non des habitations.» A rappelé Mamadou Samba Sow porte-parole du collectif des déguerpis.
Dans une autre acception, ces victimes se souviennent encore du passage du chef de l’Etat sur ce lieu le 04 mai 2016 où il avait tenu un discours dans lequel. « Il avait affirmé qu’il est du pouvoir du gouvernement de déguerpir des citoyens mais cela se fait dans des conditions démocratiques c’est – à – dire dans le respect des personnes et de leurs biens… ensemble nous devons fermer cette plaie et faire en sorte que les victimes soient correctement indemnisées.. Je dois présenter des excuses aux citoyens de Kaporo-rails parce qu’ils ont été injustement agressés.» Avait commenté à l’époque le chef de l’Etat Alpha Condé.
Il faut tout de même ajouter que le collectif dément toutes formes de dédommagement antérieur et met quiconque au défi de prouver le contraire. Il reste ainsi favorable à toutes démarches allant dans le sens du rétablissement des victimes dans leurs droits.
Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed