Depuis quelques années, les rues et trottoirs de Conakry se convertissent en marché. Ces rues sont en partie occupées par ces marchands. Quand il n’y a presque plus d’activités commerciales, elles sont plus moins libres au-delà des embouteillages. En dépit de tout, ces marchands sont exposés à des dangers majeurs.
Dans le milieu rural, les rues sont plus libres que dans le milieu urbain. A Cause de l’exode rural, les principaux commerçants ou agriculteurs préfèrent venir dans la capitale, pour une plus grande rentabilité économique. En milieu rural, l’activité commerciale ne se fait pas pendant toute une semaine. Il y a des jours bien spécifiques pour la vente des marchandises et ces jours se varient d’une localité à une autre. Plusieurs marchés sont construits, cela n’empêche que les marchands utilisent les rues et les trottoirs pour écouler leurs marchandises.
À Donka, sur l’autoroute Fidel Castro, la situation est plus critique. L’une de ces deux voies est prise d’assaut par ces ambulants. Tous avec leurs produits différents. Parmi ces produits on trouve : des produits alimentaires, des légumes, des fruits, des habits, des produits cosmétiques, des objets pour les véhicules, les ménages, des tapis, de l’eau glacée, etc.
Aux dires d’un agent de l’Etat, cette pratique a des conséquences pour les marchands, les passants, les consommateurs, les agents de sécurité et pour le pays. « C’est un grand danger pour eux parce que leur vie dépend de ça. En plus, cette activité crée des accidents de la circulation, ça provoque aussi des embouteillages. Et cela empêche même les policiers d’accomplir leur mission », a indiqué M. Ibrahima Traoré, Administrateur civil.
Durant toutes nos démarches auprès de ces marchands ambulants, certains parmi eux nous ont confié que le choix de ces rues est lié à un manque de moyen devant les permettre d’occuper une place dans les marchés : « Je préfère la rue que l’intérieur des marchés parce que je n’ai pas de capacités financières à prendre une place. Et là, je vais écouler mes produits très vite même si des fois, il y a des risques liés aux accidents, au vol et autres », a martelé ce jeune sous anonymat.
Pour l’heure, la question qui reste d’être posée est de savoir si cette pratique va cesser à Conakry dans l’optique de permettre à tout un chacun de tirer profit en toute sécurité.
Adama Bantignel Barry pour maguineeinfos.com