En Guinée, obtenir de l’emploi est devenu un véritable casse-tête pour les jeunes. C’est pourquoi, certains parmi eux se sont lancés dans plusieurs activités rémunératrices de revenus dont le lavage des motos. A Makia Touré par exemple, dans la commune de Matam, ils sont nombreux à pratiquer ce travail dans l’optique de joindre les deux bouts sans attendre autrui.
Pratiquant cette activité depuis plus de 4 ans, Yamoussa Sangaré est un jeune initiateur de ce lieu de travail pour subvenir à ses besoins et à aider d’autres. Pour lui, le but est de participer à assister les jeunes de sortir dans le chômage qui est devenu un facteur essentiel pour la sortie massive vers l’eldorado.
« Ici, on évolue avec les enfants qui n’ont pas d’activités et d’autres qui faisaient un peu quelque chose. Ils lavent les motos et on partage l’argent. Certaines engins, on le fait avec 10.000 jusqu’à 20.000 fg, après on scinde à part égale. Quant aux véhicules, le prix n’est pas aussi stable. Je fais cette pratique pour non seulement subvenir à mes besoins mais aussi aider certains qui se trouvaient dans le quartier sans rien faire. Dans la journée, je peux gagner entre 100.000 fg ou plus car toutes les journées ne sont pas les mêmes », a fait savoir ce responsable.
Cette activité n’est pas exercée seulement par les petits enfants, parmi eux figurent des élèves et étudiants. C’est le cas de Siddy Oularé, lycéen de son état qui fait ce travail pour répondre à ses besoins et ceux de sa famille. « Tout ce que moi je cherche dans cette activité, c’est pour la famille. Je vais vous dire que les charges de ma famille, c’est moi qui les prends en garde partie. Au-delà de la famille, je gère le reste pour mes études devant me permettre d’atteindre mon objectif. Par exemple, je peux gagner de 30.000 à 50.000 fg voire plus en fonction du travail obtenu. Et cela me soulage en attendant de trouver plus », a martelé ce jeune élève.
Economie, balai, chiffon, l’eau et une pompe sont entre autres les outils de travail de ces jeunes à la quête de leur vie. Mais malgré tout, ces jeunes sont confrontés à quelques difficultés durant leur travail. « Il n’y a pas assez de problèmes parce que j’ai pris toutes les responsabilités ici en interdisant d’abord aux clients de laisser leur clé avec les enfants pour ne pas qu’il y ait de casses ou de vol. En plus, il y a non seulement des forages dans le quartier pour nous approvisionner mais il reste tout de même de souligner des insuffisances car, sans courant on n’a pas accès à l’eau. Il y a aussi de pannes techniques au niveau des moteurs quand l’eau entre et que ça dure un peu », a indiqué Yamoussa Sangaré.
Ces jeunes pratiquants de cette activité invitent à leurs amis de voir s’ils peuvent faire comme eux afin de sortir du chômage car selon eux, l’Etat ne donne pas de l’argent aux gens mais ça revient à ces gens d’aller chercher. Et lance un appel pressant à l’Etat de les aider à avoir de l’eau pour mener à bien leur activité.
Mamadou Adama Barry pour maguineeinfos.com