L’atelier de partage des acquis et perspectives du programme ACP-UE s’est tenu ce mardi 07 mai dans un  réceptif hôtelier de Conakry. Ce programme à dimension régionale, est à la fois  un programme triennal de renforcement des capacités. En étroite ligne avec le ministère des mines et géologie,  le PNUD et l’Union Européenne, cet atelier selon les organisateurs, vise à développer le secteur des ressources minérales du pays.

C’est l’initiative du groupe des pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP),  mise en œuvre par le PNUD. Financé  par l’Union Européenne et le programme  des Nations Unies pour le développement à hauteur de 13,1 millions de d’euros, ce programme vise à améliorer le profil et la gestion des minéraux de développement négligés (minéraux  industriels, matériaux de construction, Pierres de taille et pierres semi -précieuse).

Selon les organisateurs, la phase 1 de 2015 à 2018  visait à faire du secteur une contribution clé au cadre d’action ACP pour le développement du secteur des ressources minérales, approuvé par le comité des ambassadeurs ACP en 2011, ainsi qu’aux ambitieux objectifs de développement durable des Nations Unies.

«  L’initiative vise également à soutenir le développement d’un secteur privé locales compétitif dans les pays ACP, en ligne avec la Communication de l’EU intitulée  » Accroître l’impact de la politique de développement de l’EU : plan d’action pour le changement ».», soutient l’un des acteurs.

Représentant du PNUD

Au niveau régional, le programme mène des activités de renforcement des capacités avec des participants venant de 41 pays ACP à travers des ateliers régionaux de formation, des visites de terrain, l’élaboration d’outils de référence et l’échange de connaissances. Au niveau des pays cibles, un renforcement des capacités approfondi est entrepris dans Six pays dont le Cameroun ( d’Afrique centrale ); Guinée ( d’Afrique de l’Ouest ); Ouganda ( d’Afrique Orientale ); Zambie ( d’Afrique Australe ) ; Jamaïque (  Caraïbes ) ; et les Îles Fiji ( Pacifique ).

« Le gouvernement Guinéenne ainsi que Les Nationales Unies se sont investis dans ce programme au cours de ces 3 dernières années pour contribuer à améliorer les conditions de travail dans le secteur artisanal, mais aussi contribuer à ce que le cadre règlementaire puisse faciliter les activités artisanales. Par ailleurs, c’est de faire en sorte que les exploitants eux même s’organisent de manière à s’investir pour le développement. C’est un peu dans ce sens que l’on pourrait contribuer à faire de ce sous-secteur des minéraux un autre levier de contribution socioéconomique», a laissé  entendre Gédéon Behiguim, responsable du Programme Gouvernance et Consolidation de la paix au PNUD.

Pour lui, la seule façon de lutter contre la pauvreté est d’améliorer le secteur minéral artisanale où pleins de personnes trouvent de nos jours leurs vies.

Les Minéraux du Département sont constitués par un certain nombre de substances généralement considérées comme étant de faible valeur, cela en raison de leur faible rapport prix-masse, et leur valeur relativement faible sur les marchés des matières premières. C’est pourquoi de tels ateliers, restent une préoccupation pour le ministère en charge de ce département en Guinée.

Secrétaire général du ministère des mines et géologie

De son côté,  Sadou  Nemagar, secrétaire général au ministère des mines et de la géologie, les acquis de ce projet sont une façon de relever les erreurs qui ont été commises pour désormais bâtir une nouvelle stratégie au compte de la seconde phase qui  sera mise en œuvre.

« Il était question pour nous de rappeler qu’il est important qu’on développe ce secteur pour pouvoir nous permettre d’atteindre l’objectif que le président de la république cherche. Il se bat pour que les mines ne soient pas le secteur le plus important mais, que les mines servent d’autres secteurs et pour cela, il n’y a de meilleur stratégie que de travailler sur ces minéraux de faibles valeur afin d’atteindre cet objectif», avance-t-il.

Déjà selon lui, le ministère des mines et de géologie a de nos jours des stratégies comme le plan du contenu local. Leur département à l’en croire, va continuer à affiner tout ceci afin d’assurer les partenaires et les populations qui sont sur le terrain car dit-il, que travailler sur ces minéraux-là est bien pour leur bien-être.

Cet atelier a connu la présence des directeurs régionaux et préfectoraux des quatre régions de Guinée, ainsi que quelques acteurs évoluant dans le secteur minier guinéen.

Pour maguineeinfos.com,

Sâa Robert Koundouno