Face à la presse ce lundi 13 mai, Dr Edouard Niankoye Lamah, ministre de la santé, est longuement revenu sur les acquis et défis dans le domaine sanitaire depuis 2011 à nos jours. Revenant sur ces réalisations, la première personnalité du département de la santé en Guinée, reconnaît que beaucoup a été fait mais, souligne tout de même qu’il y a des anomalies qui sont constatées dans ce secteur et auxquelles ils doivent faire face.
Jetant le regard sur le constat de ce qui est fait dans le domaine du renforcement de la surveillance et de la gestion des situations d’urgences, Dr Edouard Niankoye parle de certaines réalisations qui ont vu jour après le passage du virus Ebola en Guinée.
« Il faut noter que 38 Centres de Traitement Épidémiologique (CTEPI) ont été construits dans le cadre de la préparation aux situations d’urgence ; La création également de 8 équipes régionales et 38 équipes préfectorales d’alerte et de riposte contre les épidémies (ERARE et EPARE) et dotées en moyens d’investigation et d’intervention rapide», a souligné le ministre de la santé.
Autres réalisations intervenues dans ce domaine sanitaire, c’est l’amélioration de la santé de la mère à l’enfant. Sur ce point, le ministre parle des soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU) qui ont été rendu gratuit sur toute l’étendue du territoire.
Parlant du budget à ce secteur devant permettre son bon fonctionnement, le ministre fait croire que son département a connu une progression importante et a passé de 81 milliards, soit 2,27% en 2011 à 1325 milliards, soit 7, 41 % en 2018. Avant de s’attaquer aux défis et perspectives, le ministre fait également cas des avancées significatives s’agissant de l’amélioration en infrastructures et équipements et les mécanismes du gouvernement quant au recrutement des nouveaux agents de santé dans la fonction publique qui ont permis de faire passer les effectifs de 8823 à 12377.
Malgré les progrès enregistrés ces dernières années dans ce domaine, le secteur de la santé guinéen reste encore confronté à d’énormes défis auxquels le ministre reste conscient.
« Le constat révèle que la participation des communautés dans la gestion des problèmes de santé en Guinée reste faible. Il faut aussi souligner la faiblesse de la redevabilité, de l’insuffisance de l’offre de soins en infrastructures sanitaires normalisées pour répondre à tous les besoins, tels que l’insuffisance du personnel de santé, la moralisation des professions de la santé, le développement du marché illicite, la prolifération des structures privées.»
Pour pallier à ces multitudes problèmes liés au fonctionnement normal du secteur, le département annonce quelques perspectives pour des prochaines années et qui s’articulent autour de 7 points fondamentaux :
Faire face à la réforme de la gouvernance sanitaire, faire la promotion de la santé publique, développer la santé communautaire, améliorer l’offre de soins, renforcer les ressources humaines, lutter contre la corruption et enfin contrôler strictement le marché illicite des médicaments et prestations de soins.
Pour maguineeinfos.com,
Sâa Robert Koundouno