Au sortir d’une assemblée générale ce lundi 13 mai, les huissiers de justice de Guinée ont réaffirmé leur détermination à débrayer dans leur domaine. Un débrayage qui s’explique par le fait que toutes leurs tentatives de négociation n’ont pas abouti avec le ministère de la justice entre autres sur la signature du nouveau statut particulier des huissiers en République de Guinée.

Parmi les points de revendications adressés au ministère de la justice, seule la libération de Lansana Salifou Soumah qui a été pris en compte.  Une situation qui irrite plus les huissiers à se retrouver en assemblée générale ce lundi.

Pour le vice-président de la chambre nationale des huissiers de justice de Guinée, plusieurs autres raisons expliquent cette rencontre en assemblée.

« La signature du statut des huissiers qui a été déposée au ministère de la justice, discutée et adoptée en conseil des ministres mais jusqu’à date, le document n’a pas été signé. Nous les huissiers aussi, quand nous menons des décisions de justice et de titre exécutoire pour les mettre en exécution souvent nous faisons recours au parquet, le procureur général qui va signer un document qu’on appelle réquisition pour mettre en mouvement la police et la gendarmerie afin d’assister l’huissier. Nous avons des difficultés à ce niveau car il y a beaucoup de retard dans cette signature. C’est pour toutes ces raisons que nous avons tenu cette assemblée », a rappelé  Me Aboubacar Camara.

Après les discussions durant l’Assemblée générale, les huissiers ont retenu une décision d’aller en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national. « Au sortir de l’Assemblée, puisque nous avions déposé un préavis de grève qui a expiré le vendredi. Nous avons dit si les différents points de revendication contenus dans la plateforme ne sont pas satisfaits en intégralité, nous allons déclencher une grève aujourd’hui. Et à date, nous constatons que tous les points contenus, seul celui qui consiste à la libération de notre confrère a été satisfait. C’est pourquoi nous maintenons le mot d’ordre de grève jusqu’à nouvel ordre », a lancé ce vice-président de cette chambre.

Par ailleurs, la chambre nationale des huissiers de justice de Guinée met en garde tout membre de cette corporation qui va exercer sa fonction en cette période de grève, de subir une sanction disciplinaire notamment sa suspension pour un délai bien déterminé.

A préciser que cette nouvelle grève générale et illimitée entre en vigueur dès ce lundi, 13 mai dans tous les tribunaux et cours du pays.

Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry