Malgré la résistance des citoyens de Dar-es-salam, cela n’aura pas empêché les bulldozers de venir à bout des maisons des pauvres populations. Après de vives tensions entre force de l’ordre et habitants de la décharge, les conséquences s’alourdissent et on dénombrerait plusieurs morts.

Avant l’entrée en action des bulldozers jeudi, 23 mai 2019 à Dar-es-salam notamment aux alentours de la décharge, les citoyens s’étaient levés pour s’annoncer comme un rempart afin  d’empêcher à tout prix la démolition de leurs maisons.

Une interposition qui conduit les hommes en tenue d’user d’autres moyens pour faire passer de force le projet de déguerpissement. Des pneus brûlés, des gaz lacrymogènes lancés et en fin des cas de mort enregistrés dans le rang de la population. Si certains auraient tiré la révérence suite à une crise cardiaque, d’autres par contre ont été atteints par balle nous apprend-on des sources proches des déguerpis. Est-ce la bonne manière de déguerpir ? Non c’est la réponse des déguerpis. « Un vieux, hier après la prière de 17 heures a piqué crise et il a été enterré, une autre dame aussi qui avait piqué crise hier elle vient de rendre l’âme ce matin, un autre qui a aussi piqué crise reste jusqu’à présent muet donc il ne parle pas, il y a une dame qui a été atteinte hier par balle au cou et est décédée sur place, un autre jeune de 18 ans a été tiré à bout portant, il a son estomac dehors et serait mort également. » A déclaré Issiaga Bangoura, le porte-parole des déguerpis.

Pensant à une folie de la part de l’Etat, ces citoyens déguerpis parlent  d’un acharnement. Des interrogations en boucle sur le sort de la décharge surgissent  et pour l’instant les habitants de la montagne d’ordures continuent leur galère hors de leurs foyers  et dorment à la belle étoile en ce mois Saint de ramadan. Après s’être affaiblis par la répression des forces de l’ordre, ils s’en remettent à la sagesse divine. « Nous nous remettons à Dieu puisque lui seul pourra trancher dans cette affaire. Nous continuons à sensibiliser d’autres citoyens pour ne pas qu’il y ait encore de morts parce que les gendarmes même s’ils font ça malgré eux mais comme ils ont reçu des ordres, c’est raison pour laquelle ils nous marchent dessus. » A-t-il conclut ce vendredi matin au micro de maguineinfos.com.

Il faut donc noter que la casse reprend son cours ce matin pour mettre à terre le reste des maisons.

Pour maguineinfos.com
BAH Mohamed