A l’occasion d’une conférence tenue ce lundi, 27 mai 2019 dans l’enceinte du Complexe scolaire Balouta Diallo de Ratoma, Ibrahima Sory Fadiga a développé le thème  »la crise économique qui gangrène l’ensemble de nos braves populations. Objectif, élucider les raisons de cette crise tout en proposant des pistes de solutions.

Pour cet agent du trésor sous la première République, les raisons qui ont occasionné la crise dont traversent les Guinéens sont multiples et variées mais impute tout de même au refus des responsables du pays de gouverner comme il faut.

« La vie de notre peuple est ponctuée d’événements remarquables. Les cadres Guinéens ont refusé à la prise du pouvoir de gérer nos affaires fondamentales de notre indépendance, de notre liberté et de notre souveraineté notamment la monnaie. Toute indépendance se repose sur la monnaie. Il fallait créer le glissement de la monnaie et que lorsque la monnaie glisse, l’économie se porte très bien. Nous avons fait des recherches dans ce domaine pour savoir que le glissement de la monnaie a amené longuement mais sûrement la dépréciation face aux dollars et FCFA », a fustigé M. Fadiga.

A l’en croire, cette gestion considérée de malversation financière n’est pas sans conséquences. Selon lui, ceci peut se situer à plusieurs niveaux: « Elle amène la baisse des pouvoirs d’achat des masses laborieuses, la hausse fantaisiste des prix sur le marché que l’État ne maîtrise pas. Ce qui veut dire que si l’État n’a pas un regard sur le marché, chacun fait ce qu’il veut. Il y a la dépréciation de la monnaie et un désordre total. Cela pourrait être considéré comme le libertinage parce que le marché c’est la plus grande Université au monde, c’est là-bas où on apprend tout », a souligné cet économiste d’une quatre vingtaine.

Pour résoudre ce problème qui constitue une épineuse une préoccupation majeure des Guinéens, il serait judicieux de changer le système économique qui est en cours, dit-il. « La solution c’est que tout de suite, le pouvoir public c’est-à-dire le Président de la République prenne une décision pour mettre en place une caisse de compensation parce le peuple a subi des pertes avec la hausse des prix. Donc, il va falloir baisser les prix de valeurs importées notamment le riz et le carburant. L’État a ses possibilités là tout en maîtrisant les normes du trésor. », a préconisé Ibrahima Sory Fadiga.

Pour rappel, il y a trois budgets que puisse connaître un pays notamment le budget national, le budget de fonctionnement et celui d’investissement dont les deux premiers sont réservés à la responsabilité de l’État.

Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry