Au sortir d’une rencontre du conseil économique et social ce mardi, 28 mai 2019 à son siège, le nouveau ministre de la justice, garde des sceaux s’est réjouit de sa nomination avant de déclarer à la presse ses ambitions de continuer des réformes au sein de ce département dont il a été un des initiateurs de par le passé.
Mohamed lamine Fofana qui était jusqu’ici ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions a été nommé ce lundi soir ministre de la justice par un décret présidentiel lu à la télévision nationale. Un décret qui surgit à quelques heures seulement du départ de maître Check Sacko qui a rendu le tablier.
A peine nommé ministre de la justice par intérim, le conseiller à la présidence de la République se montre favorable déjà à un retour à la maison. « Mes remerciements au président de la République pour le renouvellement de la confiance en ma personne parce que j’avais déjà sa confiance mais il vient de renouveller cette confiance en me confiant le département de la justice pour cette période intérimaire qui a suivi la démission du ministre de la justice sortant. Donc c’est un sentiment de satisfaction et comme toujours, je reste au service de l’institution parce que la justice est une institution. » S’est réjouit le ministre par intérim en charge de la justice.
Au micro de maguineinfos.com, Mohamed Lamine Fofana affirme être parmi ceux là qui avaient rendu possible les récentes réformes au sein de la justice guinéenne. » Ecoutez, c’est un retour pour moi à la maison et c’est moi qui ai démarré la réforme de la justice guinéenne. Donc il ne faut pas oublier ça et j’ai laissé à un moment donné la réforme pour aller m’occuper à d’autres institutions à savoir l’institution des droits de l’homme, la cour constitutionnelle, la cour des comptes et le mediateur de la République. Donc c’est un retour pour moi de continuer ce que nous avons démarrer ensemble. » A t-il conclut.
Il faut donc noter que la démission du ministre Check Sacko est née du fait qu’il n’a été associé selon la lettre, à la rédaction de la nouvelle constitution qui fait grincer les dents dans le pays depuis maintenant des mois. Le désormais ex ministre de la justice affirme donc dans cette lettre son opposition à une nouvelle constitution. Ce qui parrait comme une alerte mais aussi coup de couperet pour le chef de l’Etat, le professeur Alpha Condé.