La sortie des juristes et autres partisans d’un nouveau se multiplient en Guinée. Invité de l’émission les Grandes Gueules de la radio Espace, le ministre d’État, ministre conseiller à la présidence de la République, Albert Damantang Camara a abordé plusieurs questions d’actualité notamment celle de la nouvelle constitution qui est en cours dans les couloirs de la mouvance présidentielle. Selon lui, il n’a pas pour le moment le contenu de ce texte rédigé par un certain nombre de personnes.

Ces derniers mois, le débat sur une éventuelle révision constitutionnelle ou encore l’élaboration d’une nouvelle constitution ne fait que prendre de l’ampleur en Guinée. Une actualité que certains membres du gouvernement se disent ne pas être au courant de ce projet. « Il n’y a pas un projet de constitution auquel un ministre doit participer. Dans les faits, personne n’a vu un projet de constitution proposé par l’Exécutif, qui que ce soit officiellement. Et si ce projet doit avoir le jour, qu’il soit proposé forcément, les gens y auront accès que ce soit maintenant ou demain », entame cette personnalité publique.

A la question de savoir si le Président de la République, Alpha Condé a une intention de soumettre à un référendum d’une nouvelle constitution, Damantang est resté sous silence qu’il ne peut pas répondre à la place du concerné.

Plusieurs personnes s’interrogent toujours sur la nécessité de cette procédure qu’engage la partie au pouvoir à cet effet. Pour Damantang, certaines raisons expliquent cette action clairement car la constitution actuelle ne permet pas au Président d’avoir un autre mandat dans l’avenir sachant que l’article 27 de cette même loi verrouille cette intention catégoriquement.

« Vous avez de toutes les tard que celle qui existe a maintenant. On peut la modifier mais ça serait encore plus grave. Vous allez réviser un texte, donc le faire adopter une fois les représentants élus peut-être par référendum et qui va s’ajouter à un texte qui lui-même n’a pas été adopté par référendum et qui contraint l’État. Ensuite, une révision concernant un, deux ou trois articles, les articles sont interdépendants. Pour ce faire, il faut avoir le courage de toucher le texte et le soumettre à l’approbation populaire. On est allé au bout de cette constitution, elle ne peut rien nous apprendre, on a fait toutes les élections qui sont prévues par cette loi. Donc, ne peut pas aller à un nouveau mandat avec ces mêmes textes… », a-t-il renchéri.

A en croire ce ministre d’État, l’élan de rédiger une constitution est fait pour l’ensemble de la population qui constitue un État.

Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry