Depuis la capitale Burkinabé (Ouagadougou), l’ex président du CNDD capitale Moussa Dadis Camara, s’est prononcé ce jeudi 30 mai sur la récente sortie de Amadou Damaro Camara, président de la majorité parlementaire en région forestière. Les propos avancés par cet honorable, ont suscité des révoltes aux niveaux des jeunes de la localité qui, ont décidé de réagir contre Damaro. Sur ce sujet, l’homme qui se faisait appelé Dadis chaud, réserve plutôt une réaction positive car selon lui, il arrive des moments où l’être humain devient sage, d’où son appel lancé à l’endroit de cette jeunesse afin de se ressaisir.
Interrogé par nos confrères d’Espace depuis le pays de Blaise Compaoré, capitaine Dadis Camara a profité de l’occasion pour demander aux jeunes de ladite localité de revenir au calme, ceci pour éviter des situations incalculables qui pourraient survenir.
« Dans ces propos de l’honorable Damaro, je lui dis honorable parce que je ne peux pas lui dénier ce titre, s’il est arrivé à ce qualificatif, je le dis certes c’est une erreur de langage que je demande aux jeunes collectifs qui ont eu à réagir de se calmer et de pardonner», plaides le capitaine.
Pour lui, à partir du moment où ces jeunes continueraient à réagir de la sorte en guise de réponse à l’honorable Amadou Damaro, serait une forme de détruire le jeune tissu social de la région forestière que tout le monde est conscient. Poursuivant son allocution Moussa Dadis a confié qu’il pouvait bien réagir à son tour mais, qu’il a jugé nécessaire d’épouser le silence, puisque sa sagesse ne le lui recommande pas.
« Vous savez dans l’échange, il y a ce qu’on appelle la logistique. Et si après il y a eu des erreurs de langage, moi je ne vais que demander à mes sympathisants d’être sages et de savoir pardonné. De n’attaquer personne parce que l’objectif aujourd’hui, c’est la cohésion sociale et la paix dans ma région. Depuis le 8e siècle, l’Empire du Ghana, le 10e siècle, 11e, 12e, 14e siècle l’Empire sosso, du Mali, ce brassage culturel a toujours existé. Ce n’est pas aujourd’hui qu’en soit moi ou une autre personne, que nous soyons à l’origine de destruction de ce brassage culturel», rappelle Dadis.
Autres choses abordées pendant cette interview, c’est cette actualité liée à la nouvelle constitution et à son retour au pays après plusieurs années d’absence. Sur ce premier point, l’homme fort de l’époque de la transition ne s’est pas prêté à la réponse à d’aucune question.
« Moi personnellement je ne suis pas préparé à ça. Néanmoins, je pourrai vous répondre sur cette affaire de nouvelle constitution, peut-être à un moment bien déterminé ».
Pour son retour au pays, il a fait savoir qu’il n’est nullement pressé pour revenir en Guinée puisque, personne n’a le droit selon lui, de décider de son destin ou de son sort. De toutes les façons poursuit-il, un moment venu, il sera bien en Guinée. Mais sa préoccupation pour l’instant, c’est demander à Dieu pour qu’il le préserve sa santé et qu’il ait la quiétude et la paix dans sa patrie.
Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno