Pas plus d’une semaine, une proposition bloquant les réseaux sociaux, a été faite par un groupe d’acteurs de l’éducation lors de la retraite de Mamou. Bien qu’elle ne soit encore officielle jusque-là par Mory Sangaré, ministre de l’Éducation Nationale, élèves et acteurs de l’éducation, ainsi que l’association des blogueurs de Guinée, chacun y va de son commentaire. Interrogé ce samedi 1er juin sur ce sujet, le Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée SLECG, pense que priver le reste de cet autre canal d’information, est loin une solution qui pourrait mettre fin aux différentes fraudes qui interviennent lors des épreuves d’examens en Guinée.
En attendant la matérialisation de cette proposition du département de l’Education Nationale, certains citoyens et autres entités restent pessimiste quant à la solution des cas de fraudes que connaissent les examens guinéens depuis longtemps. De l’avis du SLECG par la voix de son Secrétaire général, qu’il n’y a pas de raison en privant tout le reste de ceux qui utilisent les réseaux sociaux, lorsqu’on sait que ce n’est pas cela qui mettra fin aux différents magouilles constatés lors de ces examens.
« Même moi je n’ai pas ce droit-là. C’est très gauche de priver les autres qui ne sont pas concernés par cet examen. La solution, c’est de prendre les dispositions interdisant tous les élèves, l’accès des téléphones dans les centres d’examens. Mais bloquer tout le monde du système de réseau d’information notamment Facebook, moi je suis catégoriquement opposé à ça», rétorque Aboubacar Soumah.
Pour lui, le ministre en charge du département de l’Education Nationale et son équipe, devront plutôt faire recours à l’administration générale pour prendre toutes les dispositions afin d’empêcher les chefs d’établissements à pratiquer des habitudes de corruption qu’ils font pendant ces concours.
« Vous savez quand il y a examen en Guinée, ce sont ces chefs d’établissements qui gèrent les réseaux des sujets traités, tout en les amenant dans les salles de classes, chacun pour ses candidats. Tous ceci, est une façon pour eux de se faire une promotion. C’est ce qui a caractérisé nos évaluations depuis au temps du feu général Lansana Conté jusqu’à maintenant», dévoile l’homme fort du SLECG.
Pour cet enseignant de profession, ces soit disant professeurs qui profitent de cette corruption en cherchant la promotion devraient mettre fin à ces habitudes qu’ils pratiquent longtemps.
« Pendant ces épreuves, ces chefs d’établissements profitent de la complicité pour mettre en place des groupes de rédaction qui, traitent des sujets pour les envoyer aux candidats dans les salles d’examen. Alors il faudrait revoir ce cas pour absolument interdire cela, tout en optant pour des vraies stratégies qui consisteront à contrôler les surveillants dans la généralité et en toute franchise», recommande Aboubacar Soumah.
Sans commentaire avant d’aller au terme de son allocution, Soumah compte fermement soutenir l’association des Blogueurs de Guinée, au cas où cette proposition du département de Mory Sangaré se concrétiserait.
Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno