Comme l’a fait cas son premier ministre Ibrahima Kassory Fafona la semaine dernière, le ministre d’État, ministre des transports guinéens, s’est ouvertement montré lui aussi, favorable à l’éventuelle constitution que le parti au pouvoir compterait proposer au peuple de Guinée. Ce samedi 08 juin où il a pris part à l’assemblée générale hebdomadaire du RPG tenue à son siège à l’aéroport, l’ex porte parole de l’opposition républicaine n’a pas tourné autour du pot pour déterminer sa position face à ce projet en cours, pourtant constaté jusque-là.
Le double « Oui » du chef du gouvernement guinéen, prononcé lors de son exposé sur le bilan annuel passé à la primature, a ouvert les portes certains ministres et cadres du pays. Sur ce point, Aboubacar Sylla, ministre des Transports lui, après avoir opté pour ce même oui, soutien ses propos par du fait que la constitution du 7 mai 2010, n’était qu’une constitution de transition qui, pouvait être modifiée ou changée fondamentalement dès la fin de ladite transition.
« C’est maintenant qu’on est en train de sortir de la transition», a souligné le ministre.
Pourtant certains cadres bien informés, continuent toujours à se poser la question de savoir pourquoi c’est à cette fin de mandat que le Président de la République actuel, pense à ce changement constitutionnel ? Mais, Aboubacar Sylla qui a longtemps été le contre pouvoir d’Alpha Condé, en trouve une logique et argumente que dans ce monde, aucune constitution n’a vocation d’être définitive, permanente et éternelle.
« Toutes les constitutions doivent être modifiées ou changées au gré de l’évolution de la situation politique et sociale d’un pays. La Guinée est dans les mêmes situations que la Côte d’Ivoire et autres. C’est le lieu pour moi de vous dire que la constitution que nous disposons manque de légitimité. Alors, elle mérite d’être changée», a estimé le Président de l’Union des Forces du Changement, UFC.
Plus loin, Aboubacar Sylla a affirmé que la constitution n’est qu’un contrat social entre des personnes du même territoire qui se mettent d’accord pour gérer ensemble d’une manière précise leur vie professionnelle, politique, sociale et même familiale. C’est pourquoi selon l’ancien opposant, que la constitution ne peut pas être imposée, mais plutôt adoptée, ce qui Malheureusement, n’est pas le cas pour la constitution actuelle des guinéens.
Pour finir, Aboubacar Sylla a fait comprendre aux militants et sympathisants du RPG et à l’opinion nationale et internationale, que la Guinée doit prendre l’exemple des grandes nations comme les États-Unis qui en sont à leur 27e amendement, et à la France qui est non seulement à sa 5e constitution mais également à son 24e amendement.
Pour maguineeinfos.com, Sâa Robert Koundouno