Nommé ces derniers mois à la tête du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Papa Koly Kourouma a une lourde responsabilité à assumer pour permettre aux Guinéens d’amorcer un nouveau regard pour une ville propre et un accès à l’eau potable équitable. Mais pour ce nouveau ministre, le combat est très loin d’être probant car les insuffisances sont énormes.

Dès sa prise de fonction dans le gouvernement Kassory, le président du parti GRUP a des constats pertinents du domaine dans lequel il va servir désormais. Selon lui, cette inquiétude renferme plusieurs anomalies au niveau de l’assainissement malgré les actions qui ont été menées.

« Le problème d’insalubrité en Guinée est très profond. L’insalubrité avait atteint un niveau inquiétant. C’est pourquoi, le premier ministre Kassory dès son entrée en fonction a mis en place un programme d’urgence. Il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites, beaucoup d’actions ont été menées. Mais sachez que la  production d’ordures est une question quotidienne. Si vous assainissez aujourd’hui et que demain vous ne le faites pas, c’est comme si vous n’avez rien fait », a-t-il mentionné.

Pour ce numéro 1 de ce département, à la date d’aujourd’hui, la production journalière des ordures a atteint la barre de 1500 tonnes. Et il y a une agence mise en place pour s’occuper de la salubrité de Conakry qui a été doté d’un certain nombre de moyens. Mais les moyens mis à la disposition de cette agence ne servent qu’à enlever les 1500 tonnes produites par jour. Pourtant, il se trouve qu’il y a un stock de près de 300 000 m3 à même le sol dans Conakry qui n’ont pas été transférés à la décharge de la minière.

Il a signifié par ailleurs qu’ « il y aussi des exécutoires qui sont chargés de drainer les eaux pluviales sont bouchés, entièrement bouchés. Il arrive même des fois que des canaux sont enfuis par des ordures. Donc face à cette situation, il fallait d’abord prendre des mesures pour non seulement assainir tout cela et par la suite se mettre au curage des caniveaux ».

La Guinée considérée comme château de l’Afrique de l’Ouest ne parvient toujours pas à satisfaire sa population en fourniture d’eau depuis plus 60 ans. Aux dires ce Papa Koly Kourouma, plusieurs raisons expliquent cet état de fait de l’installation à la distribution.

« Pour l’accès à l’eau potable, les conduites ont été posées dans les années 1900 quand Conakry n’avait même pas atteint d’abord Tanéné et Yimbaya. Ces conduites sont installées au bas de la crête côté sud. Alors quand l’eau passe à travers ces conduites qui viennent par gravitation jusqu’au niveau de Gbessia, parce qu’on parle de la côte 60 jusqu’à la côte 90, il n’y a pas une force permettant de vaincre la crête et de se retrouver de l’autre côté et de pouvoir approvisionner certains quartiers de Conakry. Pour ce faire, nous avons construit des infrastructures stockage. Nous avons un besoin aujourd’hui de 360 m3 jour quand nous produisons que 160 m3 », se préoccupe-t-il.

Dans les mois qui suivent, ce ministre et tout son département entend renouveler les infrastructures que ça soit les points de traitement des eaux, les conduites principales, les conduites de distribution pour pouvoir faciliter aux citoyens l’accès à l’eau dont le financement est en cours de collecte.

Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry