Le sujet sur le nouveau recrutement d’un opérateur pour l’organisation des élections prochaines dirigé par la commission électorale nationale indépendante (CENI) a fait l’objet de débats lors de l’Assemblée générale de l’UFDG ce samedi, 15 juin 2019. Pour ce parti, il n’est pas question d’obéir à cet ordre orchestré par le président de ladite commission, Me Salifou KEBE.

En Guinée, la confusion au sein de cette institution électorale ne fait que prendre de l’ampleur dans la Cité. C’est pourquoi, l’opposition Républicaine, la Convergence de l’opposition Démocratique (COD) et la Coalition des partis pour la Rupture (CPR) ont animé une conférence ces derniers jours pour dénoncer cette attitude.
Pour l’un de ses commissaires représenté à la CENI issu de l’UFDG, Honorable Cellou Baldé, cette procédure a été piégée par une manque de volonté politique du gouvernement en place.
<<L’objectif était de dénoncer la procédure d’appel d’offres pour le recrutement d’un opérateur qui doit se charger de la révision du fichier mais aussi dénoncer l’opacité dans laquelle la CENI s’est permise pour lancer cet appel et conclure le reste des étapes clés du processus électoral. Malgré le manque de volonté du gouvernement et de la mouvance présidentielle, avec la détermination qui était la nôtre en tant que UFDG opposition, nous sommes parvenus à faire cet audit là entre le mois de juin et septembre 2018 par un comité d’experts composés des Nations Unies, l’Union Européenne et de l’OIF>>, a-t-il rappelé devant ses pairs.

Après le rapport déposé par ce comité d’experts, la CENI a fait une synthèse d’audit en mettant en exergue les forces et faiblesses du fichier identité mais également des recommandations fortes qu’il faut résoudre.
<<Nous avons deux recommandations fortes à mettre en œuvre à cours terme, c’est-à-dire avant les élections législatives. C’est le fait de demander qu’au vu du nombre important des doublons d’électeurs sans données biométriques que leur retour devant la commission administrative de révision de la liste électorale s’impose afin qu’ils soient maintenu dans la base des données en venant soit pour compléter ou confirmer leurs données alphanumériques ou biométriques. La 2ème, c’est de faire en sorte que dorénavant toutes les formulaires, pièces justificatives qui serviraient à identifier un électeur soient numérisées et rattachées aux données biométriques pour une question de transparence>>, a fait savoir Honorable Cellou Baldé.

Pour l’heure, cette question de révision du fichier électoral guinéen continue à diviser les acteurs politiques (opposition et mouvance) autour de trouver une issue favorable devant permettre d’aller aux élections libres et transparentes.

Pour maguineeinfos.com, Mamadou Adama Barry